19 mai 2017

The Girl Chewing Gum (John Smith, 1976)



« Dans The Girl Chewing Gum, une voix autoritaire semble diriger l’action d’une rue animée de Londres. Alors que les instructions deviennent de plus en plus absurdes et fantaisistes, nous prenons conscience que le metteur en scène supposé (pas celui de la séquence) est fictif ; il ne fait que décrire ; il ne prescrit pas les événements qui se déroulent devant lui. Smith investit le spectre de la narration (proscrit par le film structurel) pour faire rebondir les mots face aux images, le hasard face à l’ordre. Précis et direct, ce film préfigure les scénarios plus élaborés, plein d’humour, aux niveaux multiples, drolatiques mais aussi sérieusement et poétiquement hantés par le fantôme indéracinable de la dramaturgie. »
A.L. Rees, A Directory of British Film and Video Artists, 1995.

1 commentaire:

George WF Weaver a dit…

Une des plus simples et plus belles idées de film jamais conçue !

J'étais tombé là-dessus lors d'une diffusion sur Arte (ou était-ce encore la Sept ?) à la fin des années 90, j'en ai fait un billet dès que je l'ai retrouvé sur la Toile.
Dans mon souvenir, on ne commence à saisir pleinement que lorsqu'il "ordonne" aux pigeons de s'envoler.
La dernière partie nage en plein délire, à l'instar du "documenteur" de William Karel, Opération Lune

Merci !

(et soit dit en passant, John Smith n'a pas créé que cette merveille)