14 octobre 2012

Various Radio Sessions | Sparklehorse



1. Eyepennies 2. Junebug 3. Saint Mary 4. Homecoming Queen 5. Spirit Ditch 6. Saturday 7. Sunshine 8. Sad And Wonderful World 9. Its A Wonderful Life 10. More Yellow Birds

mp3 : http://www.mediafire.com/?a5d3zmawrqb5fm2

16 septembre 2012

Live | Rachel's :: Cactus Cafe, Austin (Texas), 23 octobre 2005


Rachel’s = Jason Noble (†) : guitare, basse • Christian Frederickson : alto • Edward Grimes : percussions • Rachel Grimes : piano • Greg King : claviers • Eve Miller : contrebasse.

www.rachelsband.com

09 août 2012

Jason Noble, 1972-2012




Shipping News : How to Draw Horses (Very Soon, and in Pleasant Company, 2001).


Shipping News : Axons & Dendrites (One Less Heartless To Fear, 2010).


Shipping News : Untitled with Drums (Flies the Fields, 2005).


Rodan : Bible Silver Corner (Rusty, 1994).


The Young Scamels : Tempest (Tempest, 2010).


The Young Scamels : I'll Drown My Book (Tempest, 2010).


Rachel's : Artemisia (Selenography, 1999).


Rachel's : Last Things Last (Systems/Layers, 2003). Vocals : Shannon Wright.

04 août 2012

Chris Marker [Christian-François Bouche-Villeneuve], 1921-2012

Chat écoutant la musique



Le Tombeau d'Alexandre, 1993 (Guillaume-en-Egypte & Federico Mompou).


Le chat aussi est une personne

Esprit fit naguère cette démonstration (plus aventurée) au sujet de la femme. Nous aimerions la reprendre au sujet du chat, et à l’occasion de ce salon du Chat qui vient de drainer rue Berryer plusieurs milliers de Parisiens à l’âme tendre. Car la presse était grande, la queue débordait les perrons de l’hôtel de Rothschild comme si un seul gros chat s’y abritait, et le défilé dans les salles, les voix feutrées, les temps d’arrêt, évoquaient les visites aux souverains morts. À moitié morts qu’ils étaient, pauvres tounets, tant de chaleur que d’ennui, que d’hommages. Qui vous trouve mauvaise mine vous rend malade. Qui vous traite en momie vous rend momie. Nous n’avons pas de chats, ce sont les chats qui nous ont. Les chats sont des dieux, la forme la plus répandue et plus accessible du dieu, cela est hors de discussion. Mais ne pourrait-on mieux comprendre leur discrétion, leur devoir d’invisibilité, l’effort incessant qu’ils font de s’intéresser à des souris, à des pelotes, à des chattes aussi, pour nous inciter à respecter leur incognito de dieux ? cette exposition et ses fastes nous apparaissaient comme une gigantesque gaffe, celle du valet déguisé qui dit à voix haute « Monseigneur » à son maître déguisé. Et ces chats dans leurs boxes, ainsi reconnus, dénoncés, statufiés, somnambules réveillés, sortilèges interrompus, nous offraient l’aspect hébété de Louis XVI à Varennes. Dans les contes, le prince déguisé en chat, reconnu, disparaît. Ils disparaissaient. Par les seuls moyens qui leur restaient en cette prison : le sommeil, la planque. L’un filait en douce, on le rattrapa (c’était un blanc, il tranchait sur le plancher sombre, il maudissait son père). Un autre griffa un mannequin tremblant (bien fait)). Un autre se cachait sous les voiles de sa cage. Ils étaient pourtant beaux : persans bleus comme la fumée des cigarettes, fumés sans doute par les siamois voisins, aux nez tachés de nicotine comme des doigts – abyssins au poil court, comme des scouts – russes au poil court, comme des russes – et d’autres, au masque de Fantômas, au jabot de Robespierre, au nez de Cléopâtre et le chat bolivien, du genre grenouille-bœuf, dans une vitrine. Mais quoi, les femmes aussi sont belles, et il est relativement mal considéré de les enfermer trois jours dans des cages de verre pour l’admiration des masses. Et cette admiration même, il faudrait l’examiner de plus près. Ignorons les aspects commerciaux, snobs ou bêtifiants de l’affaire. Mais il y a un autre problème, et à peu près complètement escamoté par notre époque, qui est de notre attitude générale envers les animaux. Je serais moins sévère pour la dévotion au chat, la chambre particulière du roi Karoun et la littérature circonvoisine si je n’y voyais qu’une aliénation de l’homme. Il en est d’autres, et de plus graves. Mais l’animal aussi en sort aliéné, et là ça ne va plus. Je suis sérieux : l’humanité a un devoir de dialogue avec la création. Elle s’en tire passablement vis-à-vis des plantes, des éléments du Bon Dieu. Mais vis-à-vis des animaux, une déviation la guette à chaque instant : ne plus les traiter en animaux, au nom du devoir de dialogue avec les animaux, mais en substituts humains. La vieille fille et son perroquet, la divorcée et son chat, Léautaud et sa guenon, trahissent l’humanité, ils trahissent l’animalité aussi. L’odieuse formule de nos cendriers, de nos assiettes : « Plus je vois les hommes, plus j’aime mon chien » contient en germe cette amputation de toute une part du monde créé, cette méprise par laquelle je m’appauvris sans enrichir l’autre. Qui pourrait nous sortir de là ? Entre l’animal-refoulement, l’animal-bébête, le caniche royal, le singe pitre, le chat d’exposition et l’indifférence hautaine que nous témoigne l’animal sauvage, il y aurait une intercession à ménager. Peut-être serait-ce la tâche d’un nouvel ordre religieux. Peut-être serait-il souhaitable que cette tendance naturelle à dialoguer avec les planètes qui semble saisir l’Église à un niveau élevé de la hiérarchie, se consacre, à un niveau plus humble, à la perpétuation des relations simples et pures avec le monde animal – que nous ayons des ordres animaliers comme des ordres herboristes ou musiciens…

Esprit, n° 186, janvier 1952, republié dans Vacarme, n° 56, été 2011.


30/07/12


TaliercioPatrick





Agnès de ci de là Varda (Agnès Varda, 2011), 1/5.





La rétrospective Chris Marker aux Rencontres de la photographie d'Arles (2011) vue par Agnès Varda (Télérama).




Sans soleil (1983).

22 juillet 2012

Teatro d’Amore | L'Arpeggiata/Nuria Rial/Philippe Jaroussky



Teatro d’Amore (2009), réalisé par Olivier Simonnet.
Airs d’opéra et madrigaux de Monteverdi. L'Arpeggiata, Christina Pluhar (théorbe, harpe baroque & direction), Nuria Rial, soprano & Philippe Jaroussky, haute-contre.
 Claudio Monteverdi : Toccata
Claudio Monteverdi : Ohime, ch'io cado
Claudio Monteverdi : Pur ti miro
Claudio Monteverdi : Damigella, tutta bella
Antonio Bertali : Ciaccona
Giovanni Legrenzi : Lumi, potete piangere
Claudio Merulo : Hor che tempo di dormire
Claudio Monteverdi : Si dolce e'l tormento
Giovanni Felipe Sances : Lacrimosa beltà
G.B. Buonamente : Poi che noi rimena
Domenico Mazzocchi : Piangete, occhi, piangete
Biagio Marini : Grotte Ombrose
Claudio Monteverdi : Adagati, Poppea
Claudio Monteverdi : Chiome d'oro
Maurizio Cazzati : Salve Regina

09 juillet 2012

W.G. Sebald :: Bookworm (KCRW), 6 décembre 2001



Michael Silverblatt speaks to W.G. Sebald on Bookworm. From 6 December 2001.
This interview was recorded eight days before his death in a car accident.
KCRW own the audio.

08 juillet 2012

Un homme qui dort | Georges Perec & Bernard Queysanne (1974) [réédition]



Réalisé par Bernard Queysanne. Scénario de Georges Perec, d'après son récit Un homme qui dort, Denoël, 1967. Avec Jacques Spiesser. Voix de Ludmila Mikaël. Prix Jean Vigo, 1974.

Masterpiece | Paul Drayton • The King's Singers



The King’s Singers : David Hurley : Counter-tenor • Robin Tyson : Counter-tenor • Paul Phoenix : Tenor • Philip Lawson: Baritone • Christopher Gabbitas : Baritone • Stephen Connolly : Bass

07 juillet 2012

Type-Design and Changing Technology | Matthew Carter & Roger Black



Type designer and MacArthur Fellow Matthew Carter is principal of Carter & Cone Type Inc. He is also a Royal Designer for Industry, and a Senior Critic on Yale’s Graphic Design faculty. His type designs include ITC Galliard, Snell Roundhand and Shelley scripts, Helvetica Compressed, Olympian (for newspaper text), Bell Centennial (for the US telephone directories), ITC Charter, and faces for Greek, Hebrew, Cyrillic and Devanagari. For Carter & Cone he designed Mantinia, Sophia, Big Caslon, Alisal and Miller. For Microsoft he designed the screen fonts Verdana, Tahoma and Georgia.
For 40 years, working with magazines like Rolling Stone, newspapers like The New York Times and web sites like Bloomberg.com, Roger Black has been developing better ways to communicate content. His teams have redesigned Reader’s Digest, Esquire, Scientific American, the Los Angeles Times and The Washington Post. Black is currently design director of Nomad Editions, a group of digital weeklies, and a partner in the Font Bureau and Danilo Black. In the last year he helped launch four new companies: Webtype, Treesaver, Ready-Media and Nomad Editions.
With support from AIGA: Detroit—the professional association for design.
This lecture took place on March 8, 2012 as part of the University of Michigan School of Art & Design's Penny W. Stamps Distinguished Speaker Series. Established with the generous support of alumna Penny W. Stamps, the Speaker Series brings respected emerging and established artists/designers from a broad spectrum of media to the School to conduct a public lecture and engage with students, faculty, and the larger University and Ann Arbor communities.


UM Art & Design - Penny W. Stamps Distinguished Speaker Series


> Matthew Carter Highligts, Type Directors Club (TdC)

06 juillet 2012

Your Own Kind | Jesse Sykes & the Sweet Hereafter (live at KEXP)



KEXP studio. Recorded 8/1/2011
Host: Kevin Cole
Audio: Julian Martlew
Cameras: Jim Beckmann, Scott Holpainen & Luke Knecht
Edits: Scott Holpainen

La session entière (Hushed By Devotion ; Come To Mary ; Your Own Kind ; Wooden Roses) est ici.

www.kexp.org

04 juillet 2012

Là-bas | Joris Karl Huysmans, France Culture, Fictions/Drôles de drames, 21 janvier 2012

(Première diffusion : septembre 2008)

Là-bas, roman publié en 1891, occupe une place très singulière dans l’œuvre de Huysmans, en ce sens qu’il achève la rupture avec le naturalisme, déjà largement amorcée avec A rebours, publié sept ans plus tôt, et annonce sa conversion au catholicisme, comme il l’écrit lui-même : « C’est par la vision du surnaturel du mal que j’ai eu d’abord la perception du surnaturel du bien. Ceci dérivait de cela. De sa patte crochue, le démon m’a conduit vers Dieu. » Le héros, Durtal, double de l’auteur que l’on retrouvera dans ses romans ultérieurs, délaisse « l'adultère, l'amour, l'ambition, tous les sujets apprivoisés du roman moderne, pour écrire l'histoire de Gilles de Rais », tristement célèbre au XVe siècle pour avoir violé et torturé des dizaines d’enfants. Au cours de conversations avec son ami Des Hermies, avec Louis Carhaix, sonneur à Saint-Sulpice, mais aussi avec madame Chantelouve, il s’initie à l’occultisme, à l’astrologie, au spiritisme et même au satanisme. Des conversations, des révélations, des scènes auxquelles il assiste, qui nourrissent son travail sur Gilles de Rais, mais surtout bouleversent profondément sa vision de l’homme et du monde…

Premier épisode
Philippe Laudenbach : Des Hermies • Olivier Claverie : Durtal • Bernard Musson : Carhaix • Josette Stein : madame Carhaix • Alice-Yann Schmitz : Hyacinthe Chantelouve • Et les voix de Anne Steffens et Michel Baladi

Deuxième épisode
Philippe Laudenbach, Des Hermies • Olivier Claverie, Durtal • Alice-Yann Schmitz, Hyacinthe Chantelouve • Jean Bollery, Gévingey • Bernard Musson, Carhaix • Josette Stein, Madame Carhaix • Stephen Stisch-Rotenberg ,Chantelouve • Emilie Blon-Metzinger, la bonne de Hyacinthe • Et la voix d'Anne Steffens

Troisième épisode
Olivier Claverie, Durtal • Alice-Yann Schmitz, Hyacinthe Chantelouve • Philippe Laudenbach, Des Hermies • Jean Bollery, Gévingey • Bernard Musson, Carhaix • Josette Stein, Madame Carhaix • François Gamard, le chanoine Docre • Et les voix de Judith Morand et Anne Steffens

Adaptation Simon Guibert. Réalisation Jean Couturier • Bruitage : Bertrand Amiel • Prise de son, montage et mixage : Bruno Mourlan et Jean-François Néollier • Assistante de réalisation : Julie Beressi

24 juin 2012

Dido & Aeneas | Henry Purcell • Les Arts florissants/William Christie/Deborah Warner



Dido & Aeneas, opéra en un prologue et trois actes • Livret de Nahum Tate d'après Virgile • Didon : Malena Ernmann • Enée : Christopher Maltman • Belinda : Judith Van Wanroij • Magicienne : Hilary Summers • Seconde Dame : Lina Markeby • Première Sorcière : Céline Ricci • Seconde Sorcière : Anna Quintans • Esprit : Marc Mauillon • Marin : Damian Whiteley • Prologue : Fiona Shaw • Chœur et orchestre : Les Arts florissants • Direction musicale, clavecin & orgue : William Christie • Mise en scène : Deborah Warner • Réalisation : François Roussillon • Enregistré en 2008 à l'Opéra Comique (Paris)

via mutewoman

13 juin 2012

W.G. Sebald et l'archive | Ulrich von Bülow



Les papiers de W. G. Sebald sont conservés au Deutsches Literaturarchiv de Marbach, en Allemagne. Ulrich von Bülow présentera un aperçu des soixante-huit boîtes dont Sebald a lui-même organisé le contenu. On y trouve documentés en détail les origines et la réception de ses livres. L'écrivain a en effet expressément préservé les matériaux bruts qui lui servirent pour ses quatre ouvrages de fiction (coupures de journaux, images, photocopies diverses et lettres se rapportant à ses recherches), ce qui nous permet de reconstruire, de manière aussi étendue qu'inhabituelle, tout le jeu intertextuel ainsi mis en œuvre. Mais pourquoi y a-t-il aussi peu de documents privés dans les papiers de Sebald, et pourquoi ceux-ci sont-ils aussi étroitement reliés à l'élaboration de ses quatre grands livres de fiction ?
Ulrich von Bülow est le responsable du département « Archives » du Deutsches Literaturarchiv de Marbach, en Allemagne.

Centre Pompidou, Nouveau Festival, 3e édition, 2012.

07 juin 2012

Waiting for Godot | Samuel Beckett



Réalisation : Michael Lindsay-Hogg (2001). Avec : Barry McGovern (Vladimir), Johnny Murphy (Estragon), Alan Stanford (Pozzo), Stephen Brennan (Lucky), Sam McGovern (garçon).

04 juin 2012

Born To | Jesca Hoop :: Live at WFUV



Live in Studio A • Recorded 4/25/12 • Host: Kara Manning • Engineer: Erin Wilson • Cameras: Patrick Moore, Fenizia Maffucci & Tim Teeling • Editor: Erica Talbott

wfuv.org

03 juin 2012

Théâtre à la radio | Roland Dubillard

Où boivent les vaches

Réalisation Jean-Pierre Colas.

La pièce a été créée à la radio, par Jean-Pierre Colas, en 1970, puis rediffusée en 2003 dans le cadre d'un cycle de fictions consacré à Roland Dubillard à l'occasion de ses 80 ans.
« Où boivent les vaches est la plus importante de mes pièces. Le sujet c'est le doute d'un poète qui se rend compte que la gloire est truquée, truquée par le monde et par la culture, par sa mère, son fils, sa femme et toutes les académies. Le poète tente de s'enfuir de ce monde. A la ville comme à la campagne c'est la même tromperie. Le titre est de Rimbaud, il dit : ‘On ne part pas, j'y suis toujours’. C'est une pièce sur l'eau qui coule comme la vie. » (Roland Dubillard, 1999).

La pièce a été créée en 1972 à Paris, dans le cadre du festival d'Automne, par la Compagnie Renaud-Barrault, avec Roland Dubillard lui-même, dans une mise en scène de Roger Blin. Elle a été reprise, notamment, en 1983 par Roger Planchon au TNP puis, 20 ans plus tard, par Eric Vigner pour le Centre dramatique de Bretagne/Théâtre de Lorient.
Où boivent les vaches est publié chez Gallimard dans la collection Le Manteau d'Arlequin

Avec : Pierre Trabaud, Pascale De Boysson, Sylvain Joubert, Maria  Machado, Micheline Bona, Lisette Lemaire, Jacques Maire, Vera Feyder, René Renot, Gilbert Robin, Romain Bouteille, R.J. Chauffard.


Bain de vapeur

Réalisation Jean Couturier. Rediffusion du 29/02/2004.

Dans un lieu de cure indéterminé, une conversation à bâtons rompus fait alterner les points de vue sur la vie et les autres : vol de diamants, enquête policière, drame passionnel, perte de mémoire, catastrophe naturelle, le « moi » divisé, 68 et le « CHE », le chiffre 13. Évidemment, les curistes se bouffent le nez à la première occasion venue... Moquerie, cynisme, dérision sont les maîtres mots de ce portrait à charge d'une petite société en situation d'autarcie.
En avertissement à sa pièce Bain de vapeur, Roland Dubillard indique qu’il s’agit non d’une pièce de boulevard mais d’une « comédie de mœurs et d’un mélodrame, rempli de bruit et de fureur ».

Avec : Ariane Dubillard, Mikaël Lonsdale, François Marthouret, Arnaud Bédouet, Hermine Karagheuz, Nicolas Vaude, Charles Réale, Maria Machado, Conrad Cécil, Anne Kreïs, Christian Ruché.


Le Jardin aux betteraves

Réalisation Anne Lemaitre. Première diffusion le 19/06/76.

Avec : Michel Bouquet, Claude Piéplu, Romain Bouteille, Roland Dubillard, Maria Machado et le Quatuor Bernède.

29 mai 2012

Dido & Aeneas | Henry Purcell • Ricercar Consort & Collegium Vocale de Gent/Philippe Pierlot



Dido & Aeneas, opéra en un prologue et trois actes • Livret de Nahum Tate d'après Virgile • Didon : Romina Basso • Enée : Furio Zanassi • Belinda : Nuria Rial • Magicienne : Damien Guillon • Ricercar Consort & Collegium Vocale de Gent conduits par Philippe Pierlot • ARTE 2006

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25 mai 2012

ReLectures pour tous | Robert Bober (2007)



Pierre Dumayet revoit et commente des morceaux choisis de Lecture pour tous, la première émission littéraire, qu'il a animée sur l'ORTF jusqu'en 1968. Il se dit en début d'émission « bête comme un vivant », toute l'équipe de l'émission ayant disparu. Au sommaire : Jules Supervielle, Raymond Queneau, qui ânonne avec drôlerie son poème sur la pomme et son pommier, François Mauriac, qui explique ce que signifie habiter un roman, et André Schwartz-Bart, qui évoque ses parents disparus dans les camps de concentration à l'occasion de la parution du Dernier des justes. Le film se conclut sur un extrait de la série Lire et écrire, consacré à Marguerite Duras (1991), créant une mise en abyme entre 2003, 1991 et 1964, grâce à une interview où elle se livre avec une grande émotion.

24 mai 2012

The Fairy Queen | Henry Purcell • Orchestra of the Age of Enlightenment/William Christie

Première partie


Seconde partie


The Fairy Queen, semi-opéra en 5 actes • First Fairy/Mystery/Spring : Clair Debono • Second Fairy : Anna Devin • Drunken Poet : Desmond Barrit • Night : Carolyn Sampson • Secrecy/Adam : Ed Lyon • Sleep/Coridon/Winter/Hymen : Andrew Foster-Williams • Mopsa : Robert Burt • Summer : Sean Clayton • Autumn : Adrian Ward • Phoebus : Lukas Kargl • Juno : Lucy Crowe • Eve : Helen-Jane Howells • Titania : Sally Dexter • Oberon : Joseph Millson • Orchestra of the Age of Enlightenment dirigé par William Christie • Mise en scène : Jonathan Kent • Réalisation : François Roussillon • Festival de Glyndebourne 2009

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23 mai 2012

Pierre Dumayet :: entretiens avec Sylvie Gouttebaron, France Culture, À voix nue, 19-23 mars 2001



Réalisation Bruno Sourcis. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.

1) Le soliloque est un mimosa très modeste
Dans ce premier épisode, Pierre Dumayet évoque son enfance à Houdan ; l'apprentissage de la lecture, la naissance de son intérêt pour l'écriture grâce un professeur ; la ponctuation ; l'utilisation des « deux points » par Arthur Rimbaud dans « Les déserts de l'amour ». Il évoque la récurrence des fenêtres dans ses livres, et dans la littérature en général ; les souvenirs de son oncle Marcel, pharmacien à Houdan, puis, brièvement, la nature et la peinture, les paysages réels et les représentations, ses pensées personnelles, le soliloque permanent et le « bruit », « insupportable », de cette pensée continue qui lui trotte dans la tête ; ses études de philosophie avec le professeur Perret ; le soliloque comme expression d'une peur diffuse ; les peurs diverses de sa mère lorsqu'il était enfant, et qui auraient donné naissance à ses phobies.

2) Du catalogue et de la métaphysique
Cette deuxième partie est consacrée à son goût des catalogues — de livres, de jouets, de petites annonces, de voitures —, les vertus qu’il y trouve, son rapport à la solitude et à au travail à plusieurs.

3) La fiction est-elle soluble dans les larmes ?
Où il est question notamment de Flaubert et de Madame Bovary en particulier.

4) Des diables et des bons dieux
De l’intérêt de Pierre Dumayet pour la sorcellerie et l'insolite.

5) La couleur sensible des mots et de la vie
Les correspondances d'artistes et la lecture comme refuge.

19 mai 2012

Dido & Aeneas | Henry Purcell • Orchestra of the Age of Enlightenment/Christopher Hogwood/Wayne Mac Gregor



Dido & Aeneas, opéra en un prologue et trois actes • Livret de Nahum Tate d'après Virgile • Didon : Sarah Connolly • Enée : Lucas Meachem • Belinda : Lucy Crowe • Magicienne : Sara Fulgoni • Seconde Dame : Anita Watson • Première Sorcière : Eri Nakamura • Seconde Sorcière : Pumeza Matshikiza • Esprit : Iestyn Davies • Marin : Ji-Min Park • Orchestra of the Age of Enlightenment dirigé par Christopher Hogwood • Chœurs et Ballet de l'Opéra Royal de Covent Garden • Mise en scène et chorégraphie : Wayne Mac Gregor • Enregistré en 2009 à l'Opéra Royal de Covent Garden • BBC 2009

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12 mai 2012

La Grèce en révolte | Stathis Kouvelakis



Conférence de la revue Contretemps (janvier 2009).

• Quelques articles de SK sur le site de la revue Contretemps (notamment un article de décembre 2008 portant le même titre).

• « Grèce : destruction programmée d'un pays », entretien dans le n° 4 de la Revue des livres (mars-avril 2012). Le début est en ligne sur le site.

Tout d’abord, il y a la question de la dette souveraine, dans laquelle s’est cristallisée la deuxième phase de la crise qui a débuté en 2007, qui concerne la quasi-totalité des pays développés mais qui a pris en Grèce une forme paroxystique. Pourquoi ? D’une part parce que le capitalisme grec est plus fragile que d’autres et que, à l’instar des autres pays de la périphérie de l’eurozone (Portugal, Irlande, Espagne: les fameux « PIGS »), il a été particulièrement affecté par la perte de compétitivité qui découle du fonctionnement même de la monnaie unique. Nul hasard si tous ces pays présentés comme des modèles jusqu’à une date récente ont connu une croissance en trompe l’oeil dans les années qui ont précédé la crise actuelle, une croissance qui reposait sur des secteurs relativement protégés de la concurrence externe, basée sur des « bulles » (immobilière en Espagne, bancaire en Irlande, de la consommation en Grèce), toutes financées par le crédit bon marché que l’euro rendait possible en même temps qu’il creusait les déficits commerciaux et de la balance des paiements de ces pays, au profit pour l’essentiel de l’Allemagne et, plus largement, du secteur bancaire et de la finance européenne. Ce modèle de croissance n’était évidemment pas soutenable, il a ravagé la base productive de tous ces pays, base non seulement industrielle, mais aussi agricole (je pense ici notamment au saccage de l’agriculture grecque), et il engendre des dégâts environnementaux et sociaux considérables. Avant même la crise, la Grèce occupait ainsi, dans le classement de l’OCDE de 1997, le troisième rang pour les inégalités, derrière seulement le Mexique et la Nouvelle Zélande. Rappelons ici la révolte de la jeunesse grecque, rejointe par d’autres « perdants » de la société grecque (précaires, chômeurs, travailleurs immigrés), en décembre 2008. Cette révolte a jeté une lumière crue sur l’exaspération d’une jeunesse frappée, déjà, par un chômage important et une précarisation galopante, une jeunesse écoeurée par un système politique corrompu et par la banalisation de la brutalité policière.

Par ailleurs, s’il est exact de dire que l’État grec est plus fragile et inepte que la moyenne des États ouest-européens, ce n’est pas pour les raisons habituellement invoquées. Loin d’être hypertrophié, le secteur public en Grèce est en-deçà de la moyenne européenne, et la chose est plus marquée encore s’agissant de la fonction publique au sens strict. Il en va de même du niveau de la dépense publique. En réalité, l’État grec souffre bien plutôt de son incapacité structurelle à institutionnaliser, après la guerre civile de 1946-1949, des compromis sociaux avec les couches populaires. Ce n’est que dans les années 1980 qu’un État social limité s’est mis en place. Il en résulte d’un côté le clientélisme, de l’autre une privatisation « par le haut » de l’État,par la collusion incestueuse entre élites politiques et fractions du capital, ou capitalistes individuels. Le système d’exemption fiscale, légale ou simplement tolérée, était au coeur de ce deal. De là un problème chronique de financement de l’État, dû à une insuffisance de recettes, qui renvoie elle-même à l’étroitesse de l’assiette fiscale.

Tordons ici le coup à un mythe : les salariés en Grèce, aussi bien du public que du privé, ont toujours payé leurs impôts, et le niveau de l’imposition indirecte, particulièrement injuste, on le sait, est l’un des plus élevés d’Europe. L’exemption et l’évasion fiscales – contrairement à ce qu’on laisse souvent entendre, c’est la première qui constitue l’essentiel du problème – ont toujours été l’apanage du capital, non seulement du grand, mais aussi des couches de la petite-bourgeoisie non-salariée, dont le poids demeure important dans la société grecque, avec environ un tiers de la population active si l’on inclut la paysannerie. Ainsi, sont légalement exemptés d’impôts aussi bien les agriculteurs que les armateurs, tandis que l’État ferme les yeux sur l’évasion fiscale systématique des professions indépendantes et de la petite entreprise familiale. Quant aux impôts sur les sociétés, déjà faible, il a drastiquement diminué avec les politiques néolibérales poursuivies avec acharnement depuis le milieu des années 1990.

C’est donc tout ce modèle socio-économique qui s’effondre sous l’effet de la dernière tornade. 

• « Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité », un entretien d'avril 2012 sur le site de la revue Regards.
Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité et de casse sociale, nous le constatons quotidiennement. Si ça passe en Grèce, malgré un niveau très élevé de résistance, demain cela se fera ailleurs. Mais le cas grec sert également à alimenter la fuite en avant antidémocratique des institutions de l’Union européenne, dont il révèle la véritable nature, qui est de verrouiller le néolibéralisme par l’accumulation de traités et de dispositifs institutionnels neutralisant préventivement toute pression populaire. Enfin, il sert à la mise sous tutelle des pays qui sont les grands perdants de la crise actuelle, à savoir les pays de la périphérie méridionale de l’Europe, mais aussi l’Irlande. Cette tutelle va de pair avec la mise en coupe réglée de leurs ressources, et là encore la privatisation de la quasi-totalité des biens publics de la Grèce sert de modèle à ce que le géographe David Harvey a appelé l’« accumulation par dépossession », c’est-à-dire l’expropriation au profit du secteur privé de parties socialisées de l’activité économique et sociale ainsi que des ressources naturelles. Les mémorandums signés entre le gouvernement grec et la « Troïka » (UE, BCE, FMI) sont extrêmement précis et détaillés sur les conditions de cette mise à l’encan généralisée du pays : infrastructures publiques (eau, électricité, ports, autoroutes), îles inhabitées, plages et zones côtières, bâtiments publics, terres au potentiel agricole ou de développement de l’énergie solaire, tout y passe, dans une procédure pilotée par une agence privée, sur le modèle de la Treuhand, l’organisme de sinistre mémoire chargé de la liquidation des ressources productives de l’ancienne République démocratique allemande.
• « Nous assistons à la destruction d'un pays », interview daté de 13 février 2012 sur le site du Nouvel observateur.

• La page de SK sur le site du King's College, université de Londres.

10 mai 2012

"The Wire" : qu'est-ce qu'un loser ?



Mathieu Potte-Bonneville, Julien Prévieux et Emmanuel Didier.

Passé dans le langage courant, le mot de « loser » suggère une relation précise entre individus et société : celle-ci serait un vaste jeu à somme nulle, où gains et pertes s'équilibrent ; ceux-là seraient, selon leurs qualités naturelles et la force de leur volonté, gagnants ou perdants dans l'âme, voués de toute éternité à voler de victoire en victoire ou à s'enfoncer, au contraire, dans des défaites chaque fois plus dures. Mais comment devient-on un perdant ? Et que voit-on d'un jeu, lorsqu'on y perd ? En se donnant pour slogan “It's all in the game”, la série américaine The Wire apporte un éclairage précieux sur ces questions : bien plus qu'une énième variation sur la métaphore du jeu social, elle porte à considérer celui-ci du point de vue des perdants, décrit leurs itinéraires, leur expérience, leurs ruses et leurs acharnements. Si la défaite est sans monument, elle n'est pas sans histoire : on voudrait ici revenir sur les manières de raconter l'échec.

Centre Pompidou, Nouveau Festival, 3e édition, 2012.

Racing in the Street (Bruce Springsteen) | Jenee Halstead


013 Tilburg (Pays-Bas), 25 mars 2011.

> www.jeneehalstead.com

06 mai 2012

Horizon perdu :: Stanislas Rodanski





De 1977 à 1980, Bernard Cadoux et Jean-Paul Lebesson ont régulièrement rencontré Stanislas Rodanski à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il séjournait depuis 1954. Des conversations qui s'en suivirent est né un film : Horizon perdu, dont le titre fait référence au Lost Horizon de Frank Capra (1937) et à Shangri-là, la ville mythique où se déroule son action.

Horizon perdu (37 min, 16 mm, n&b, 1980), réalisé par Jean-Paul Lebesson et Bernard Cadoux. Avec Stanislas Rodanski et la participation de Gabriel Monnet (production JPL-Cargo). Restauré et désormais disponible en bonus de l'ouvrage de Bernard Cadoux, Jean-Paul Lebesson et François-René Simon, Stanislas Rodanski, éclats d'une vie, Fage éditions, 2012.

Via Association Stanislas Rodanski.

24 avril 2012

Tulips | Mats Ek



Création en 2003, Holland Dance Festival, La Haye. Avec Kader Belarbi & Laure Muret. Musique : Edvard Grieg.

Appartement (Lägenhet) | Mats Ek (1999) [réédition]


Création en 2000. Reprise en 2005. Corps de ballet de l'Opéra de Paris. Clairemrie Osta, Marie-Agnès Gillot, Kader Belarbi, Nicolas Le Riche, José Martinez. Musique : Fleshquartet (a.k.a. Fläskkvartetten)



Grand pas de deux



La Cuisine



La Télévision



Marche des aspirateurs







Grand pas de deux : Sylvie Guillem et Nicolas Le Riche, Hope Japan, Théâtre des Champs-Élysées, 6 avril 2011

06 avril 2012

My Brightest Diamond :: festival Les femmes s'en mêlent (Arte Live Web)





Crédits
• Artistes : My Brightest Diamond : Shara Worden, Brian Wolfe, David Haroutunian, Maud Gabilly, Pierre Charles, Julien Lair, Julie Huguet, Julien Chabod • Réalisateur : David Ctiborsky • Cadreurs : Hugo de Castelbajac, David Ctiborsky, Elie Girard, Hugo Jouxtel, Jérémie Vial • Son : Prise : Vincent Ribaud, Mix et Mastering : François Clos • Production : La Blogothèque Montage : David Ctiborsky, Raphael Pfeiffer ; Etalonnage : David Ctiborsky

05 avril 2012

Le Chat dans le sac | Gilles Groux, 1964



Premier long métrage de fiction de Gilles Groulx, dans lequel il intègre les méthodes du direct. Le casting est composé d’acteurs non professionnels, les dialogues sont improvisés et le tournage en continuité réalisés dans des décors naturels assurent la spontanéité et l’authenticité propres aux productions documentaires. À travers la confrontation d’un couple dans la vingtaine, ce film pose la grande question de l'accession à la maturité politique du peuple québécois telle que perçue par un cinéaste épris d'idéal et d'absolu. (Source : Office national du film du Canada)

01 avril 2012

Trois jours | Thomas Bernhard, France Culture, Fictions/Théâtre et Cie, 26 février 2012



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Trois jours est un texte tout à fait particulier puisqu’il résulte d’une longue interview de Thomas Bernhard réalisée par le cinéaste Ferry Radax pour un film. Voici ce qu’en dit Thomas Bernhard lui-même : « Durant l’été 1970, je me suis assis (…) sur un banc peint en blanc dans un parc de la banlieue de Hambourg afin, comme convenu, de prononcer devant le réalisateur Ferry Radax une série de phrases me concernant et donc de faire des déclarations qui, tandis que, à vrai dire dans un état d’extrême irritation, je les prononçais et les faisais, m’apparaissaient plus ou moins, conformément à la nature d’un pareil processus, comme fortuites et incohérentes aujourd’hui après que j’ai vu le film (…). Il y a bien des choses que, sur le banc (et donc dans le film), j’ai dites ainsi et pas autrement, quoique j’eusse pu dire tout à fait autrement que de la manière dont elles sont ici publiées sous le titre Trois jours. » (Source : FC)
(Première diffusion : 21 juin 2009.)


Traduit de l'allemand par Claude Porcell, dans Récits, 1971-1982, éditions Gallimard, coll. Quarto. Lu par Fabrice Luchini. Réalisation Blandine Masson. Assistante à la réalisation Julie Beressi.

29 mars 2012

Claude Gaignebet 1938-2012


Photo : Carlos Bozalongo, 2009.


Philippe-Jean Catinchi, Le Monde, 9 février.

Ethno-folkloriste à la verve vertigineuse, Claude Gaignebet est mort brutalement le dimanche 5 février à son domicile parisien. Il venait d'avoir 74 ans.

Né le 24 janvier 1938 à Damas (Syrie), Claude Gaignebet se définissait d'abord comme le fruit de lectures, lui qui ne cessa jusqu'à sa mort soudaine de travailler sur les corpus qui nourrissaient tant son œuvre que son regard sur le monde. Sa mère enseigne les mathématiques ; son père la métrologie. Mais pour leur fils la définition est tout autre : elle lit Nietzsche, lui Diderot. Elevé au Proche-Orient, le petit Claude découvre à 5ans La Petite Sirène d'Andersen à Beyrouth, les pieds dans l'eau. Adonis, Aphrodite, Hiram, Isis suivent, à Byblos et à Tyr. In situ ou presque.

DU "TIREUR D'OREILLES" AU "GRAND ÉVEILLEUR"

L'arrivée en France, à huit ans, n'en est que plus brutale. Hiver glacial nourri de châtaignes et de pain jaune au collège de Treignac (Corrèze). Dans ce Limousin rude, l'enfant prolonge son exploration de la mythologie grâce à la collection " Contes et légendes " de Nathan. Puis la famille regagne la région parisienne. Fin du parcours primaire à Villeneuve-le-Roi avec des instits qui, au dire de Gaignebet lui-même, " vont du très petit tireur d'oreille au très grand éveilleur ". Il gardera de ces années de formation un goût immodéré de la lecture et un dégoût, tenace et jamais démenti, pour la grammaire et l'arithmétique.

Orienté en section technique au lycée de Montgeron, l'adolescent, malgré les heures d'atelier et de dessin industriel, restera, toujours selon lui, " le pire bricoleur qui soit ". Après l'obtention d'un baccalauréat sciences naturelles, il s'accorde une année en roue libre aux Etats-Unis, à New York et à Burnt Hill (Connecticut). Son destin est tracé. Il vivra comme le poète Henry David Thoreau à Walden, loin de la société, dans une cabane de rondins, cultivant du maïs et jouant de la flûte (un don hérité de son grand-père). Mais le rêve s'interrompt. Retour en France, au sein de la famille à Ablon (Seine-et-Oise alors). Les études parisiennes s'imposent.

Mais toutes les pistes amorcées dans les sciences physiques, chimiques et naturelles tournent court. Deux ans de médecine pour effacer les échecs. Avec un stage à la Salpêtrière et au Kremlin-Bicêtre. Certes, pour avoir ignoré les facettes du pisiforme (un os de la grosseur d'un pois au creux de la paume), Gaignebet ne sera pas médecin, mais ce pois, fut-il chiche, l'obsèdera jusqu'à ce qu'il découvre que c'est l'os-graine d'immortalité dans la tradition soufie. Une revanche qui le console de ces déboires scientifiques. Mieux : le conforte dans l'idée que sa voie est tout autre.

DANS LE BUREAU DU MAÎTRE

Cap sur les Lettres donc. En quelques années, trois licences (psychologie, ethnologie, sociologie). Et des maîtres d'exception en sociologie comme en anthropologie : Roger Bastide, André Le Roi-Gourhan, Georges Gurvitch, Claude Lévi-Strauss, Pierre Bourdieu... Devenu documentaliste pour une maison d'édition, Gaignebet sollicite sa première carte de lecteur de la Bibliothèque nationale. Et le piège se referme ! L'homme, ivre de savoirs, succombe au philtre des usuels qui le ballottent de dictionnaires en glossaires, de la Réserve aux Estampes ou aux Manuscrits. Et pour aggraver la situation, il prend pension chez le grand orientaliste Maxime Rodinson, rue Vaneau, reclus dans une des plus grandes bibliothèques d'érudition de Paris, dort dans le bureau du maître, sur un tapis roulé le matin, quand le maître vient corriger et compléter les pistes du travail de la nuit.

A l'heure du choix du sujet de thèse, quelques hypothèses en balance : le sport ? avec Bourdieu ? Gagné à l'ethnopsychiatrie, Claude Gaignebet choisit "Le Folklore obscène des enfants" sous la direction de Bastide. Jacques Lacan et Georges-Henri Rivière sont au jury. Le travail, d'une écriture si étonnamment vivante pour le genre, est édité en 1974 chez Maisonneuve & Larose (rééd. 2002) Malgré – ou en raison ? – de ce formidable coup d'éclat, la carrière de Gaignebet peine à démarrer. Echecs de ses candidatures au CNRS comme aux Arts et traditions populaires. S'il multiplie les publications dans les revues savantes, y compris celles où on ne l'attend pas (Poétique, Annales, Anagrom), il a du mal à subvenir aux besoins d'une famille – trois enfants qu'il a eus de son épouse Wanda, fille du poète polonais Julian Przybos.

Chargé de cours dans diverses universités parisiennes (Paris-I, -III, -VII, -VIII, -X) et à Strasbourg, il propose des stages de formation à la mythologie et travaille aussi beaucoup pour la radio, compagnon de route du producteur Claude Mettra aux Chemins de la connaissance (France Culture). Mettra qui préface du reste le si stimulant Carnaval, que Gaignebet publie chez Payot. S'inspirant de la méthode calendaire du folkloriste Pierre Saintyves, Claude y explore l'une des liturgies populaires les plus riches et les moins comprises. En un temps où les chaires de folklore n'existent pas en France, cela n'aide pas à obtenir la reconnaissance universitaire méritée.

HANTÉ PAR LA FIGURE DE RABELAIS

S'il obtient finalement un poste de professeur à Nice en 1984 où il exerce son magistère jusqu'en 2002, la grande affaire de Gaignebet devient la figure de Rabelais. François hante littéralement Claude. A plus hault sens, sa thèse sur L'Esotérisme spirituel et charnel de Rabelais, plus de deux décennies avant la lumineuse Lettre à Julien sur Rabelais : Le Tiers Livre et le jeu de l'oie (2007) et La Dégelée Rabelais (2009) atteste, plus encore que la connaissance intime qu'a Gaignebet de du père de Gargantua, la profonde empathie de l'homme pour la philosophie de vie du médecin-conteur. Rien d'étonnant alors à ce qu'il ait cosigné le scénario du beau téléfilm de Hervé Baslé, La Très excellente et divertissante vie de François Rabelais, proposée sur France 2 en juillet 2011.

Un mois plus tard les habitués des Rencontres d'Aubrac retrouvaient comme chaque été depuis 2005 le folkloriste. Sur ces terres où transitent la foi et l'aventure, tous s'émerveillaient de l'art de Gaignebet, sa faconde, sa science inépuisable, l'humour et la science du contrepied qui en faisaient un orateur d'exception. Sa soif de vivre, de communiquer et d'apprendre, inentamée.

Salué par Jean Baumgarten comme " un homme humainement exceptionnel qui a courageusement défendu des disciplines actuellement trop en déshérence, en les portant à leur point d'excellence ", Claude Gaignebet reste un exemple stimulant dans un monde universitaire étriqué où les individualités hors pair n'ont guère de place. En marge par goût et par fatalité, ce chercheur d'exception fut aussi un formidable vivant.





> Entretien paru dans la revue La Métis, automne 1992.


A propos de La Très excellente et divertissante vie de François Rabelais (réalisé par Hervé Baslé, France 2, 2011).

> Apostrophes, Les gros mots, Antenne 2, 2 janvier 1976.

22 mars 2012

“Nous assistons à l’écroulement d’un monde...” :: entretien avec Frédéric Lordon | La Revue des livres n° 3

> Frédéric Lordon est économiste. Il est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE). Ses derniers ouvrages parus sont D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière. En quatre actes, et en alexandrins (Seuil, 2011), Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza (La Fabrique, 2010) et L’Intérêt souverain. Essai d’anthropologie économique (La Découverte, 2011)

Dans ce grand entretien, Frédéric Lordon nous livre ses commentaires et analyses de la crise économique actuelle et de ses origines. Avec un ton incisif et un regard acerbe, il revient sur les causes et effets de la crise elle-même, mais commente également le traitement de l’économie par les médias, la place de l’économie au sein de l’institution universitaire, et l’éventuelle sortie de l’euro. Sonnant le glas du projet néolibéral, l’actualité est, nous dit-il, une occasion unique de changements profonds : un monde s’écroule sous nos yeux.

RdL : Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui est en train d’arriver sous nos yeux, depuis au moins une trentaine d’années, depuis 2008, depuis quelques mois, ces dernières semaines ?

Frédéric Lordon : C’est une leçon de choses historiques. Ouvrons bien les yeux, on n’a pas souvent l’occasion d’en voir de pareilles. Nous assistons à l’écroulement d’un monde et ça va faire du gravât. L’histoire économique, en tout cas celle qui a fait le choix de ne pas être totalement bornée – je veux parler d’auteurs comme Kindleberger, Minsky ou Galbraith – a depuis longtemps médité l’effrayant pouvoir de destruction de la finance libéralisée. Il fallait de puissants intérêts – très évidemment constitués – à la cécité historique pour remettre sur les rails ce train de la finance qui a déjà causé tant de désastres ; en France, comme on sait, c’est la gauche de gouvernement qui s’en est chargée. De sorte que, à la lumière de ces leçons de l’histoire, on pouvait dès le premier moment de la dérégulation financière annoncer la perspective d’une immense catastrophe, et ce sans pourtant savoir ni où, ni quand, ni comment exactement elle allait se produire. La catastrophe en question aura pris vingt ans pour survenir, mais voilà, nous y sommes. Notons tout de même qu’un scénario que certains avaient envisagé d’assez longue date considérait l’hypothèse de la succession de crises financières sérieuses, rattrapées mais, aucune des contradictions fondamentales de la finance de marché n’étant résolues, enchaînées selon un ordre de gravité croissante, jusqu’à la big one. Sous ce rapport, la première crise de la série n’aura pas pris un an pour se manifester puisque le grand krach boursier se produit en 1987… après le big bang de 1986. Puis elles se sont succédé à intervalle moyen de trois ans. Et nous voilà en 2007. 2007, n’est-ce pas, et pas 2010. Car le discours libéral n’a rien de plus pressé que de nous faire avaler l’idée d’une crise des dettes publiques tout à fait autonome, européenne dans son principe, et imputable à une fatalité d’essence de l’État impécunieux. Or le fait générateur est bien la crise de la finance privée, déclenchée aux États-Unis, expression d’ailleurs typique des contradictions de ce qu’on pourrait appeler, pour faire simple, le capitalisme de basse pression salariale, dans lequel la double contrainte de la rentabilité actionnariale et de la concurrence libre-échangiste voue la rémunération du travail à une compression continue et ne laisse d’autre solution à la solvabilisation de la demande finale que le surendettement des ménages. C’est cette configuration qui explose dans le segment particulier des crédits hypothécaires [plus connus sous le nom de subprimes] et qui va, en un an, déstabiliser tout le système financier étasunien, puis, interconnexions bancaires obligent, européen, jusqu’au moment Lehman. Là, on est au bord de l’effondrement total et il faut sauver les banques. Je dis « il faut sauver les banques », car la ruine complète du système bancaire nous ramène en cinq jours à l’équivalent économique de l’état de nature. Mais il ne s’agit pas de le sauver et puis rien ! Or c’est ce que font tous les gouvernements, en se contentant à partir de 2009 d’annoncer des projets de re-régulation où le ton martial le dispute à l’innocuité. Trois ans plus tard, la re-régulation financière n’a pas quitté le stade velléitaire – ce qui est tout à fait regrettable car le système bancaire est encore plus vulnérable qu’en 2007, alors que point une crise d’un format très supérieur… Entre-temps, les banquiers remis à flot jurent ne plus rien devoir à la société sous prétexte que la plupart d’entre eux ont remboursé les aides d’urgence reçues à l’automne 2008. Évidemment, pour rétablir leur bonne conscience en même temps que leurs bilans financiers, il leur faut feindre d’ignorer l’ampleur de la récession que le choc financier a laissée derrière lui. C’est de ce choc même que viennent dans un premier temps l’effondrement des recettes fiscales, l’envol mécanique des dépenses sociales, le creusement des déficits, l’explosion des dettes puis, dans un deuxième temps, les plans d’austérité… réclamés par la même finance qui vient d’être sauvée aux frais de l’État ! Donc, depuis 2010 et l’éclatement de la crise grecque, la finance rescapée massacre les titres souverains sur les marchés obligataires alors qu’elle aurait trépassé si les États ne s’étaient pas saignés pour la rattraper du néant. C’est tellement énorme que c’en est presque beau… Pour couronner le tout, les marchés exigent – et bien sûr obtiennent – des États des politiques de restriction coordonnées qui ont le bon goût de conduire au résultat exactement inverse de celui supposément recherché : la restriction généralisée est telle que les recettes fiscales s’effondrent aussi vite que les dépenses sont coupées, si bien qu’in fine les dettes croissent. Mais l’austérité n’est pas perdue pour tout le monde : son parfait prétexte, « le problème des dettes publiques », aura permis à l’agenda néolibéral d’engranger de spectaculaires progrès, inenvisageables en toute autre circonstance.

On l’a déjà compris, la leçon de choses est bien moins économique que politique. Elle est d’ailleurs tellement riche qu’on ne sait plus par quel bout l’attraper. Il y a, d’un côté, l’extraordinaire position de pouvoir conquise par l’industrie financière qui peut forcer les puissances publiques à son secours, puis aussitôt se retourner contre elles dans la spéculation sur les dettes souveraines, et pour finir refuser toute re-régulation sérieuse. Il y a, d’un autre, la force de l’agenda néolibéral qui, inflexible, poursuit sa route au milieu des ruines qu’il a luimême créées : jamais le néolibéralisme n’a connu si prodigieuse avancée qu’à la faveur de… sa crise historique, l’explosion des endettements publics ayant créé une formidable opportunité pour une entreprise de démantèlement de l’État social sans précédent, par plans d’austérité et « pacte pour l’euro » interposés. Où que le regard se tourne, il ne trouve que régressions phénoménales. Il y a enfin, et peut-être surtout, la crise historique de l’idée de souveraineté, attaquée de deux côtés. Du côté des marchés financiers, puisqu’il est maintenant évident que les politiques publiques ne sont pas conduites d’après les intérêts (seuls) légitimes du corps social, mais selon les injonctions des créanciers internationaux, devenus « corps social concurrent », tiers intrus au contrat social, ayant spectaculairement évincé l’une de ses parties. Et du côté de la construction européenne, puisque, en « bonne logique », il faut reconduire et approfondir ce qui s’est déjà montré toxique à souhait : en l’occurrence le modèle européen tel qu’il soumet les politiques économiques nationales, d’une part à la tutelle des marchés de capitaux, d’autre part à un appareil de règles dont le durcissement est en train de conduire à la dépossession complète des souverainetés au profit d’un corps de contrôleurs (la Commission) ou de contraintes constitutionnelles (« règles d’or »), et dont il faut simplement imaginer la dépression où elles nous auraient plongés, eussent-elles été appliquées dès 2008 – cellelà même en fait vers laquelle nous nous dirigeons gaillardement…

Mais peut-être la vraie leçon de choses commence- t-elle maintenant seulement car des forces énormes sont sur le point d’être déchaînées. Si, comme on pouvait le pressentir en fait dès 2010 au moment du lancement des plans d’austérité coordonnés, l’échec macroéconomique annoncé conduit à une vague de défauts souverains, l’effondrement bancaire qui s’ensuivra immédiatement (ou qui le précédera par un effet d’anticipation des investisseurs) sera, à l’inverse de celui de 2008, irrattrapable, en tout cas par les États puisque les voilà financièrement sur le flanc ; il ne restera plus que l’alternative de l’émission monétaire massive, ou de l’éclatement de la zone euro si la Banque centrale européenne (et l’Allemagne) se refuse à cette première solution. En un week-end, nous changerons littéralement de monde et des choses inouïes pourraient se produire : réinstauration de contrôles des capitaux, nationalisations flash, voire réquisition des banques, réarmement des banques centrales nationales – cette dernière mesure signant d’elle-même la disparition de la monnaie unique, le départ de l’Allemagne (suivie de quelques satellites), la constitution d’un éventuel bloc euro-sud, ou bien le retour à des monnaies nationales. Quand cette conflagration surviendra-t-elle ? Nul ne peut le dire avec certitude. On ne peut exclure qu’un sommet européen parvienne enfin à taper suffisamment fort pour calmer un moment la spéculation. Mais ce temps gagné n’empêchera pas la macroéconomie de faire son oeuvre : lorsque s’imposera, d’ici six à douze mois, le constat de la récession généralisée, ellemême résultat de l’austérité généralisée, et que les investisseurs verront monter irrésistiblement le flot des dettes publiques supposées devoir être arrêtées par les politiques restrictives, la conscience de l’impasse totale qui se fera à ce moment entraînera les opérateurs à nommer eux-mêmes une « capitulation », c’est-à-dire une ruée massive hors des compartiments obligataires et, par le jeu des mécanismes de propagation dont la finance libéralisée a le secret, une dislocation totale des marchés de capitaux tous segments confondus.

Et pendant ce temps les tensions politiques s’accumulent – jusqu’au point de rupture ? Comme tous les seuils critiques du monde social-historique, on ne sait pas ex ante où il se trouve ni ce qui détermine son franchissement. La seule chose qui soit certaine est que la dépossession généralisée de la souveraineté (par la finance, par l’Europe néolibérale) travaille en profondeur les corps sociaux et qu’il s’en suivra nécessairement quelque chose – et là encore on ne sait pas quoi. Le meilleur ou le pire. On sent bien qu’il y aurait matière à réécrire une version actualisée de La Grande Transformation de Polanyi, en reprenant cette idée que les corps sociaux agressés par les libéralismes finissent toujours par réagir, et parfois brutalement – à proportion, en fait, de ce qu’ils ont préalablement enduré et « accumulé ». Dans le cas présent, ce n’est pas tant la décomposition individualiste corrélative de la marchandisation de la terre, du travail et de la monnaie qui pourrait susciter cette violence réactionnelle, mais l’insulte répétée faite au principe de souveraineté comme élément fondamental de la grammaire politique moderne. On ne peut pas laisser les peuples durablement sans solution de souveraineté, nationale ou autre, peu importe, faute de quoi ils la récupéreront à toute force et sous une forme qui éventuellement ne sera pas belle à voir.

> La suite là.

13 mars 2012

Le Neveu de Rameau de Denis Diderot, France Culture, Fictions, Théâtre et Cie, 8 janvier 2012



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Adaptation : Olivier Baumont, Nicolas Marié et Nicolas Vaude. Reprise en studio dirigée par Etienne Vallès, d'après la mise en scène de Jean-Pierre Rumeau. Réalisation : Etienne Vallès

Ce n'est qu'en 1891 – plus d'un siècle après la mort Denis Diderot - que le manuscrit autographe, retrouvé par hasard chez un bouquiniste, permit enfin de faire connaître le texte original du Neveu de rameau, commencé vers 1761.
Dans un café du Palais-Royal, le philosophe rencontre le neveu du célèbre compositeur Rameau. Le neveu de Rameau est à la fois artiste, philosophe, fantasque et cynique. Le philosophe incarne, lui, la réflexion. S’entame alors une joute verbale aux motifs nombreux et variés : le génie, l’éducation des jeunes filles, la morale, la flatterie comme art de vivre, la musique...

La condensation de l’œuvre, adaptée par Nicolas Marié, Nicolas Vaude et le claveciniste Olivier Baumont, ainsi que leur travail autour de la mise en scène de Jean-Pierre Rumeau, révèlent toute la modernité de ce texte, dont on pourrait dire qu’il est un des premiers textes « autofictionnels » de l’histoire de la littérature, par ailleurs tout à la fois essai, récit, nouvelle et pièce de théâtre. Etienne Vallès, réalisateur, a choisi une direction d’acteurs sans brochure, dans une veine théâtrale assumée, plutôt que de casser la dynamique de cette joute par une lecture, forcément plus didactique. (Source : FC)

Avec : Nicolas Vaude, Gabriel Le Doze, Olivier Baumont (clavecin).

09 mars 2012

Extra Patience (After Sebald) BO | The Caretaker

Patience (After Sebald) BO | The Caretaker

29 février 2012

Leur dette, notre démocratie | Frédéric Lordon




Conférence organisée par ATTAC et Mediapart le 15 janvier 2012.
3e table ronde : Quels remèdes à la crise démocratique européenne ?

15 février 2012

Celebrate | Dark Dark Dark (North Shore Sessions)



Dark Dark Dark + The Modern Times Spychestra, Sky Pesher @ Walker Art Center, Minneapolis.

Filmé le 22/08/2011 par Trent Waterman pour North Shore Sessions.

13 février 2012

Theo Angelopoulos (Theódoros Angelópoulos, Θεόδωρος Αγγελόπουλος), 1935-2012



Paysage dans le brouillard (Τοπίο στην Ομίχλη, Topio stin omichli), 1988.



L’Éternité et un jour (Μια αιωνιότητα και μια μέρα, Mia éoniotita kai mia méra), 1998.



Eléni : La Terre qui pleure (Τριλογία - Το Λιβάδι που Δακρύζει, Trilogia - To Livadi pou dakrizi), 2004.

19 janvier 2012

Earthly Heaven | Rachel Grimes

18 janvier 2012

Pierre Dumayet & Roland Dubillard, 1923-2011 (1)

Lectures pour tous, 1er avril 1960. Réalisé par Maurice Cravenne.



L'Homme tronc (Pierre Dumayet et Claude Piéplu)



Farce et attrapes (Roland Dubillard et Jacques Dufilho)


Lectures pour tous : Les témoins du temps de Rimbaud et Verlaine, 25 novembre 1954.



Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet, M. et Mme Fricotot.

05 janvier 2012

Lamento della Ninfa | Claudio Monteverdi



Le Pont des Arts, réalisé par Eugène Green (2004).
Interprétation : Le Poème harmonique (dir. Vincent Dumestre). Voix de Claire Lefilliâtre.