30 août 2011

Live at Sint​-​Elisabethkerk | Balmorhea


28 août 2011

Philippe Muray (1945-2006) | France Culture, Une vie, une œuvre, 19 juin 2011



Par Virginie Bloch- Lainé et Clotilde Pivin.

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En 1983, Philippe Muray enseigne pour quelques mois à l’université de Stanford. Cet écrivain, auteur de plusieurs essais dont l’un consacré à Céline, découvre lors de ce séjour aux États-Unis, ce que l’on allait appeler le « politiquement correct ». Cette recherche obsessionnel du Bien et du progrès, la ruée vers la fin de toutes les différences (entre les sexes, entre le père et la mère, l’intime et le public), lui semble alors un mouvement de fond dangereux, qu’il voit se propager à la France dans les années 1980. Partant de ce constat, Philippe Muray écrit L’Empire du Bien en 1991, dans lequel il démonte l’époque, ses personnages et leurs mœurs. Il poursuivra cette analyse critique jusqu’à sa mort, dans des articles et dans des livres. En 2002, il nomme La Grande Quinzaine cet entre-deux-tours qui oppose Chirac à Le Pen, pendant laquelle, selon lui, un élan de bonne conscience tient lieu de politique.
D’où viendrait, selon lui, cette évolution sociétale ? Philippe Muray trouvait dans mai 68 l’origine de cette société qu’il appelait hyperfestive : les fêtes de la Musique, du livre, des voisins, des poètes, la recherche de l’amitié de tous envers tous qui, disait-il, masquent le réel et nous endorment.
Ce documentaire se demande surtout comment Philippe Muray en est arrivé à ces conclusions. Peut-être était-il d’autant plus à vif envers son époque qu’il avait aimé la puissance libertaire des années 70. Il portait en lui ce dont cette période devait accoucher.

Avec : Anne Séfrioui, qui fut la femme de Philippe Muray, historienne d’art ; Philippe Lançon, critique littéraire à Libération et écrivain ; François Taillandier, écrivain, auteur de Le Père Dutourd, publié chez Stock ; Maxence Caron, écrivain, auteur de Philippe Muray, la femme et Dieu – Essai sur la modernité réactionnaire, qui paraîtra chez Artège en octobre 2011, et coordinateur avec Jacques de Guillebon de Philippe Muray, 39 contributeurs, et plusieurs textes de Muray issus du Journal inédit, Editions du Cerf, octobre 2011 ; Alexandre de Vitry, contributeur du livre collectif consacré à Philippe Muray que publieront les éditions du Cerf en octobre 2011 et auteur de L'Invention de Philippe Muray, éditions Carnets Nord, qui sortira en septembre 2011.

www.philippe-muray.com

25 août 2011

23 août 2011

Robert Pinget :: France Culture, Du jour au lendemain, 20 mai 2011




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Première diffusion : 29 mars 1982 (dans l'émission Nuits Magnétiques).

Alain Veinstein s’entretient avec Robert Pinget à propos de Monsieur Songe, éditions de Minuit, 1982 (réédition en 2011 dans la collection de poche Minuit double avec Le Harnais (1984) et Charrue (1985)).


Alain Veinstein : [Monsieur Songe] C’est quand même quelqu’un de très fragile...
Robert Pinget : Oui, de toute façon...
Alain Veinstein : ... qu’on ne peut pas vraiment tenir dans ses bras...
Robert Pinget : Je ne pense pas qu’il y tienne, non plus.

A la grande question de savoir si monsieur Songe est Robert Pinget, monsieur Songe et Robert Pinget répondent non comme un seul homme.
Éric Chevillard, « Songeries », Europe, n° 897-898, janvier-février 2004.


L’écrivain Robert Pinget, né aux Eaux-Vives en 1919, décédé à Tours en 1997, ami et traducteur de Beckett, est l’auteur de romans, de poèmes et de pièces de théâtre. Qualifié de discret, de réservé, de pudique, Pinget fut traduit dans une quinzaine de langues sans toutefois connaître de grands tirages. Depuis son quatrième livre, Graal Flibuste (1956), il resta fidèle aux Editions de Minuit, comme d’autres écrivains du groupe du Nouveau Roman. (Source : Bibliothèque de Genève)

22 août 2011

Nocturne impalpable | Sylvain Chauveau (2001)



www.sylvainchauveau.com

17 août 2011

L’Illusion comique | Mathieu Amalric d'après Pierre Corneille







Film TV. Réalisé par Mathieu Almaric. D'après Pierre Corneille. Musique de Martin Wheeler. Coproduit par Maïa Cinéma et Les Films de Pierre et La Comédie-Française. Avec la participation de France Télévisions. Avec : Muriel Mayette (Rosine), Jean-Baptiste Malartre (Géronte), Alain Lenglet (Pridamant), Denis Podalydès (Matamore), Julie Sicard (Lyse), Loïc Corbery (Clindor), Hervé Pierre (Alcandre), Adrien Gamba-Gontard (Adraste) et Suliane Brahim (Isabelle).



Film Festival Rotterdam 2011
Radiohost Lex Bohlmeijer interviews the director of L’Illusion comique, Mathieu Almaric at the International Film Festival Rotterdam 2011.
© RTV Rijnmond/IFFR.

15 août 2011

Cycle Samuel Beckett | France Culture, Fictions/Théâtre et Cie, 12, 19 et 26 novembre 2006


Photo : Richard Avedon

Proposé par Blandine Masson et Juliette Heymann

Le centenaire de la naissance de Samuel Beckett est l’occasion pour nous de revenir sur une œuvre majeure, qui par ailleurs n’a nul besoin de commémorations pour exister, être jouée ou lue. Samuel Beckett a écrit du théâtre, des romans, de la poésie, des films et… des pièces radiophoniques. Il a découvert la radio grâce à la BBC, qui très tôt, dés les années cinquante lui propose d’écrire. Ce sera Tous ceux qui tombent d’abord, puis Cendres et Cascando. Samuel Beckett a écrit pour la radio, pour le monde sonore, les voix, le silence. Il a aussi exploré l’objet radiophonique et écrit des pièces de théâtre qui convoquent parfois essentiellement la voix et le texte sur le plateau. C’est ce monde sonore de Beckett que nous avons voulu explorer dans ce cycle du mois de novembre, en proposant avec la collaboration de l’Atelier de création radiophonique et les nuits de France Culture, la quasi intégralité de l’œuvre radiophonique, mais aussi des fragments de pièces enregistrées à leur création et l’enregistrement en public de deux « pièces limites » dans lesquelles Beckett utilise la bande magnétique et l’écoute d’une manière tout à fait fascinante pour nous, gens de radio. A travers ce cycle, nous rendrons hommage également à deux artistes qui ont accompagné Samuel Beckett tout au long de sa vie théâtrale et radiophonique en France : Roger Blin et Alain Trutat.

Blandine Masson


1. Beckett en ondes [télécharger]
Emission proposée et présentée par Juliette Heymann.

« Beckett en ondes » est une émission consacrée aux rapports de Samuel Beckett et de l’outil radiophonique. Vous y entendrez deux pièces très différentes, écrites par Beckett pour la radio : Tous ceux qui tombent, sa première pièce, réalisée en français par Alain Trutat et Cascando, une « invention radiophonique pour musique et voix », écrite en collaboration avec le compositeur Mihalovici. L’écrivain Roger Grenier sera avec nous pour évoquer la mémoire de S. Beckett, et aussi celle de l’homme de radio Alain Trutat (qui nous a quittés en août dernier et qui réalisa pour la radio Tous ceux qui tombent).

Tous ceux qui tombent (première diffusion 1959)
Traduit de l’anglais par Robert Pinget. Avec : Marise Paillet, Roger Blin, Pierre Latour, Georges Adet, Jean Martin, Léonce Corne, Albert Rémy, Raymone, Jacqueline Harpet, Arielle Semenoff et Patrick Maurin. Réalisation Alain Trutat.

Au cours de l'été 1956, Beckett écrit sa première pièce pour la radio, Tous ceux qui tombent, à l'invitation de la BBC. Les mises en scène françaises et en anglais d'En attendant Godot ont déjà solidement établi sa réputation auprès des responsables de la programmation théâtrale, car plusieurs d'entre eux (notamment Barbara Bray, Donald McWhinnie et Martin Esslin) suivent alors de très près ce qui se passe sur les scènes d'Europe.
Dès 1953, l'éventuelle diffusion d'En attendant Godot sur les ondes de la BBC a suscité des débats animés au sein de l'équipe. Si elle a pour finir été écartée, le contrôleur financier du Programme III, John Morris, est suffisamment acquis à l'idée de diffuser une œuvre de Beckett pour suivre personnellement les démarches entreprises dans ce sens par la représentante de la BBC à Paris, Cecilia Reeves, et se rendre à la mi-juillet dans la capitale française afin d'en parler de vive voix avec Beckett au cours d'un déjeuner. « J’ai l’impression », déclare Morris après cette entrevue, « qu’il voit parfaitement les problèmes que pose l’écriture pour la radio et que nous pouvons nous attendre à quelque chose de vraiment bon. »
La proposition de la BBC engage pour la première fois Beckett à réfléchir à la technique qu’impose ce média qui ne retransmet que les sons et les silences. Et c’est sans doute cette réflexion sur le son en général, et non sur la seule voix, qui l’amène à imaginer une pièce où les effets sonores vont jouer un rôle capital. “Jamais pensé à la technique du théâtre pour la radio, écrit-il à Nancy Cunard, mais au plus profond de la nuit m’est venue une belle idée horrible pleine de roues qui grincent et de pieds qui traînent, d’essoufflements et de halètements, qui pourrait — ou pas — aboutir.” La lettre qu’il envoie à Aidan Higgins dans les jours qui suivent montre qu’il a déjà l’intention de donner pour cadre à sa pièce le coin d’Irlande qu’il connaît le mieux : « Invité à écrire une pièce radiophonique pour le III (le Programme III de la BBC). Tentant: pieds qui traînent, souffle court, bruits de roues, échange d’imprécations de Brighton Road à la gare de Foxrock, vieilles juments apathiques et prêtes à mettre bas rossées par les villageois, et le Diable qui titube dans le fossé – souvenirs d’enfance ». (Extraits de Beckett de James Knowlson, éditions Actes Sud.)

Cascando (rediffusion de 1963)
Invention radiophonique pour musique et voix. Musique de Mihalovici. Texte de Samuel Beckett. Mise en onde musicale Jean Etienne Marie. Avec les voix de Roger Blin et Jean Martin. Réalisation Paul Ventre

2. Beckett et l’objet radiophonique [télécharger]

Cendres
Avec Roger Blin, Delphine Seyrig et Jean Martin. Réalisation : Jean-Jacques Vierne (première diffusion mai 1966)

Avant La dernière bande, Beckett s’est lancé dans l’écriture d’une pièce radiophonique en anglais qu’il destine à Donald Mc Whinnie, metteur en scène mais qu’il a laissée de côté : Cendres, qu’il retravaille par la suite, sera adressée en 1959 à la BBC. Cette pièce sera sélectionnée par le jury de la RAI pour le prix Italia. Le succès de Cendres conduira la BBC et la radio française à lui passer deux nouvelles commandes radiophoniques : ce sera Paroles et musique (musique de John Beckett) et Cascando, sur une musique de Mihalovici (diffusé en France en 1963).

La dernière bande
Diffusion de l’enregistrement public du 5 novembre. Lecture dirigée par André Wilms.

En décembre 1957, Beckett a entendu Patrick Magee lire des extraits de Molloy et d'un ouvrage abandonné à la BBC. Malgré les parasites qui l'ont obligé à tendre l'oreille pour écouter l'émission, à Paris d'abord, puis à Ussy, lors d'une rediffusion programmée quelques jours plus tard, il a été aussi impressionné qu'ému par le timbre typiquement irlandais de la voix de Magee, voix cassée qui porte en elle toute la lassitude, la tristesse, la destruction et les regrets du monde. Il n'a encore jamais rencontré ce comédien qui a déjà joué dans Tous ceux qui tombent, mais ce qu'il a perçu de la retransmission pourtant médiocre l'incite à « remercier [sa] bonne étoile pour Magee ». Le monologue pour la scène qu'il se met à rédiger à quelques semaines de là s'est un temps appelé Magee Monologue ; il est prévu pour un personnage décrit dans le premier brouillon manuscrit comme un « vieux au bout du roulea », qui parle d'une « voix poussive et cassée avec un accent caractéristique».
Il a beaucoup été dit (par Beckett, entre autres) qu'il ignorait tout des magnétophones au moment où il imagine de mettre ainsi au centre d'une de ses pièces cet appareil d'une technologie très sophistiquée pour l'époque. Bien que cela ne soit sans doute pas très contestable sur les détails, on sait d'après sa correspondance qu'il a eu l'occasion de voir fonctionner un magnétophone en janvier 1958, dans les studios parisiens de la BBC, avenue Hoche, le jour où Cecilia Reeves lui a fait écouter les enregistrements des lectures de Magee reçus de Londres. Contempler les bobines qui en se dévidant libéraient les mots écrits par lui, découvrir, fût-ce sommairement, comment marchait l'appareil, aura sûrement compté dans la conception d'une œuvre où différents moments du temps sont capturés pour être ensuite juxtaposés et restitués.
Beckett se met à La Dernière Bande le 20 février et, en mars, alors que son travail touche à sa fin, il demande à Donald McWhinnie de lui envoyer la notice d'un magnétophone pour qu'il puisse se familiariser avec son fonctionnement. (Extraits de Beckett de James Knowlson, éditions Actes Sud.)

3. Beckett en acte [télécharger]
Montage d’archives proposé et présenté par Juliette Heymann. Réalisation Jean Couturier.

« Beckett en acte » est une émission consacrée à Samuel Beckett et plus particulièrement à l’auteur dramatique et à ses trois pièces les plus connues : En attendant Godot, Fin de Partie et Oh les beaux jours ; elle est composée à partir d’archives de l’INA (interviews, témoignages, extraits de pièces joués ou lus, bribes d’ACR et autres fragments) et organisée autour de la figure centrale de Roger Blin, qui créa et fit connaître en France toutes les pièces de S. Beckett (à l’exception de Comédie). Vous y entendrez les voix de Roger Blin, Hermine Karagheuz, Jean Martin, Lucien Raimbourg, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault, Etienne Bierry, Jean-Marie Serreau, Bernadette le Saché, François Chaumette, Jean-Paul Roussillon, Michel Aumont...


07 août 2011

Milan Kundera :: interview 1968



Actualité littéraire, ORTF, 31 octobre 1968, à propos de La Plaisanterie, Gallimard, 1968 (Žert, 1967).

05 août 2011

Gerard Unger :: interview | Jan Middendorp



Type design has always been an exacting, highly skilled profession, but that was doubly true in the early days of digital fonts. These faces had to work in highly demanding, challenging environments: CRT monitors, low resolution printers, and in a rapidly evolving newspaper industry. This month we are talking to one of those individuals who tackled the limitations of technology head on. His pioneering techniques, first developed under Wim Crouwel, were later employed by Bitstream and URW, and utilized on road signs and in newsprint, establishing a body of work admired the world over, both for its pragmatic, steely clarity, and its warmth and openness. He has now teamed up with TypeTogether, a foundry run by two of his former students at Reading. It is an honor to welcome Dutch designer Gerard Unger, one of the most original minds in contemporary type design.



Creative Characters #47 June 2011

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> Les archives sont .

Creative Characters : newsletter éditée par Jan Middendorp (“type writer, page maker”) et distribuée par Myfonts.com (Bitstream).

> Le livre : Creative Characters: A Collection of Interviews With Type Designers Originally Published as e-mail Newsletters from MyFonts, vol. 1 (amazon.fr).

04 août 2011

Taxidi sta Kythira (Ταξίδι στα Κύθηρα : Voyage à Cythère) | Georges Dalaras (Γιώργος Νταλάρας)



Chanson extraite de la bande originale composée par Eleni Karaindrou (Ελένη Καραΐνδρου) pour le film du même nom réalisé en 1984 par Theódoros Angelópoulos (Θεόδωρος Αγγελόπουλος) dit Théo Angelopoulos. Ici.

Quand le peuple islandais vote contre les banquiers | Silla Sigurgeirsdóttir & Robert Wade

Le Monde diplomatique, mai 2011

Aux Etats-Unis, les républicains bataillent pour amputer le budget fédéral ; au Portugal, les autorités négocient souveraineté contre plan de sauvetage ; en Grèce, la perspective d’une restructuration de la dette renforce l’austérité. Sous la pression des spéculateurs, les gouvernements ont fait le choix de l’impuissance. Consultés par référendum, les Islandais suggèrent une autre voie : adresser la facture de la crise à ceux qui l’ont provoquée.


Petite île, grandes questions. Les citoyens doivent-ils payer pour la folie des banquiers ? Existe-t-il encore une institution liée à la souveraineté populaire capable d’opposer sa légitimité à la suprématie de la finance ? Tels étaient les enjeux du référendum organisé le 10 avril 2011 en Islande. Ce jour-là, pour la seconde fois, le gouvernement sondait la population : acceptez-vous de rembourser les dépôts de particuliers britanniques et néerlandais à la banque privée Icesave ? Et, pour la seconde fois, les habitants de l’île ravagée par la crise ouverte en 2008 répondaient « non » — à 60 % des votants, contre 93 % lors de la première consultation, en mars 2010.
L’issue du scrutin prend une coloration particulière au moment où, sous la pression des spéculateurs, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI), les gouvernements du Vieux Continent imposent des politiques d’austérité pour lesquelles ils n’ont pas été élus. La mise en coupe réglée du monde occidental par les institutions financières libérées de toute contrainte inquiète jusqu’aux thuriféraires de la dérégulation. Au lendemain du référendum islandais, l’éditorialiste du très libéral Financial Times s’est félicité de ce qu’il soit « possible de placer les citoyens avant les banques » (13 avril 2011). Une idée qui trouve encore peu d’écho parmi les dirigeants politiques européens.
Si l’Islande fait figure de cas d’école, c’est que ce pays offre un exemple chimiquement pur des dynamiques qui, au cours des années 1990 et 2000, ont permis à des intérêts privés d’édicter des réglementations publiques conduisant au gonflement de la sphère financière, à son désencastrement du reste de l’économie et, finalement, à son implosion.

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