20 juin 2007

Brice Parain (1897-1971)


Jean-Luc Godard, Vivre sa vie, 1962.

Il ne se croit pas de génie, il ne désire pas une place, il ne brigue pas les honneurs, il ne tient à faire ou à laisser faire du bruit autour de lui, ce serait même le contraire, car il pense que l’on n’a droit à rien, pas plus lui que personne, l’innocence n’existe pas, il trouve aussi qu’on ne peut pas arriver la plupart du temps à penser vraiment, jusqu’au bout, ce qu’on pense à cause de l’amour-propre, on ferait donc souvent mieux de se taire, ou de ne pas se nommer, au moins.
Brice Parain, Joseph, Gallimard, 1964.

Parain est entré dans le silence auquel il a tant médité, je ne tarderai guère à y entrer moi-même. Il y a dès à présent rejoint Gabriel Péri, Breton, Drieu, Paulhan. Et Camus, aussi proche et aussi loin de lui qu’un herbage dans l’ombre et une roseraie au soleil.
Emmanuel Berl, « Une odeur de sérénité », La Nouvelle Revue Française, juillet, 1971.

Aucun commentaire: