Une réalisation de Catherine Lemire, avec la Comédie Française.
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« Je n'ai qu'un fils. Ô Ciel, qui m'entends aujourd'hui,
T'ai-je fait quelques vœux qui ne fussent pour lui ?
Remords, crainte, périls, rien ne m'a retenue ;
J'ai vaincu ses mépris ; j'ai détourné ma vue
Des malheurs qui dès lors me furent annoncés :
J'ai fait ce que j'ai pu : vous régnez, c'est assez. »
Agrippine a tout fait pour donner le trône à Néron, son fils. Elle l'a favorisé au détriment de l'héritier légitime, Britannicus, espérant ainsi régner dans l'ombre. Néron gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où se révèle la vraie nature de Néron, son caractère monstrueux : c'est le pouvoir que veut le jeune Néron. Impétueux et manipulateur, souhaitant s'émanciper de l'autorité d'Agrippine, il enlève Junie, la fiancée de Britannicus, et agite de noirs desseins...
Plutôt que Britannicus, victime assez falote de Néron et d'Agrippine, Racine aurait pu donner à sa tragédie le nom de l'un ou l'autre des deux monstres qui s'affrontent à travers lui. Leur « ambition », aujourd'hui nous l'appellerions plus volontiers « goût du pouvoir ». Un goût de mort et de sang dont les Romains, hélas ! n'ont pas emporté le secret avec eux. Chacun, ici, reconnaîtra les siens...
Adrien Gomba-Gontard : Néron ; Benjamain Jungers : Britannicus ; Martine Chevallier : Agrippine ; Suliane Brahim : Junie ; Christian Cloarec : Burrhus ; Christian Gonon : Narcisse ; Marie-Sophie Ferdane : Albine.
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