22 décembre 2008

Le jour et la nuit, et le jour après la mort | Esther Gerritsen | France Culture, Fiction / Théâtre et Cie

Pièce traduite du néerlandais par Monique Nagielkopf, avec Nicolas Bonnefoy, Eric Elmosnino, Patrick Pineau et Anne Soisson. (Pièce publiée aux Editions Théâtrales.)

On a beau s’attendre à la mort de la mère, on n’y est jamais préparé. Le mari sobre et digne, le fils perdu, le frère qui sauve des vies grâce à ses « superpouvoirs » : tous affrontent le deuil différemment pendant les deux jours et la nuit qui suivent le décès. Esther Gerritsen décrit avec une délicatesse mêlée d’humour ces instants suspendus.

Lecture de textes enregistrées à Avignon en juillet 2008 dans le cadre de Traits d'Union sous la direction de Patrick Pineau.

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20 décembre 2008

On the Low | Hope Sandoval & the Warm Inventions

Ecouter

Le dernier des immobiles | Nicola Sornaga (2003)


Réalisation : Nicola Sornaga. 1 h 45. Avec Matthieu Messagier, Nicola Sornaga, Dinara Drukarova, Michel Bulteau, Jacques Ferry, Thierry Beauchamp, etc.
Section Nuevo Territori à Venise en 2003, Prix Léo Scheer à Belfort 2003.

>> Fluid Films presents Nicola Sornaga

>> NS sur Wikipedia

Images du monde visionnaire | Henri Michaux & Eric Duvivier (1964) | UbuWeb






Images du monde visionnaire, an educational film by Henri Michaux and Eric Duvivier which was "produced in 1963 by the film department of Swiss pharmaceutical company Sandoz (best known for synthesizing LSD in 1938) in order to demonstrate the hallucinogenic effects of mescaline and hashish."

Ce film se propose de montrer les types d’images, et leurs façons spéciales d’apparaître et de disparaître, qu’un sujet quelconque, soumis à l’action de certaines substances psychotropes, voit défiler en son imagination avec une clarté extrême et sans l’intervention de sa volonté. Deux genres de visions, dont on a ici accusé les différences plutôt que les ressemblances, correspondent donc à deux hallucinogènes.

16 décembre 2008

L'An 01 | Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais, Jean Rouch (1972)

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* Réalisateurs : Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais (pour la partie américaine, qui a un style bien à elle : Episode, "Wall Street") et Jean Rouch
* Scénariste Gébé
* Société de production : UZ Production
* Producteur délégué : Jean-Jacques Schakmundès
* Directeur de production : Michael Hauseman
* Société de distribution : Pari Films, Cinémas Associés
* Compositeur : François Béranger et Jean-Marie Desuzeau, paroles de Gébé
* Directeur de la photographie : Renan Pollès
* Monteur : Noëlle Boisson et Jacques Doillon
* Début du tournage le 11 septembre 1971
* Durée : 1 h 27
* Première présentation le 22 février 1973

Distribution

* Josiane Balasko
* François Béranger
* Madeleine Bouchez
* Romain Bouteille
* Cabu
* Antoine Carillon
* François Cavanna
* Le Professeur Choron
* Christian Clavier
* Coluche
* Véronique Colucci
* Christine Dejoux
* Albert Delpy
* Gérard Depardieu
* Delfeil de Ton
* Jean-Paul Farré
* Lee Falk : le banquier
* Marcel Gassouk
* Gébé
* Gotlib
* Henri Guybet
* Jacques Higelin
* Gérard Jugnot
* Patrice Leconte
* Stan Lee : le narrateur (scènes à New York)
* Thierry Lhermitte
* Miou-Miou
* Patrice Minet
* David Pascal : le vendeur de journaux
* Marie Pillet
* Daniel Prévost
* Maud Rayer
* Jean-Paul Tribout : l'amoureux scientifique
* Frédéric Tuten
* Georges Wolinski
* Charlotte Dubreuil

(Source : Wikipedia)

15 décembre 2008

James Pasco Jr Gourley, dit Jimmy Gourley (1926-2008)


Jimmy Gourley Quartette : Four on Six (Wes Montgomery) / Summertime (George Gershwin)



Lucky Thompson (sax tenor) au Blue Note, Paris, décembre 1959, avec le trio de Bud Powell (Kenny Clarke, batterie, Pierre Michelot, basse) et Jimmy Gourley (guitare).


Jimmy Gourley, guitariste, compositeur et chanteur de jazz
LE MONDE | 15.12.08 | 16h29 • Mis à jour le 15.12.08 | 16h29

Guitariste, compositeur et chanteur, James Pasco Jr Gourley, dit Jimmy, est mort, dimanche 7 décembre, à l'hôpital Joffre-Dupuytren de Draveil (Essonne). Au début des années 1950, cet artiste, né le 9 juin 1926 à Saint Louis (Missouri), qui avait joué avec d'excellentes formations - Sonny Stitt, Lou Levy -, s'installe à Paris. Il joue avec les pianistes Martial Solal et Henri Renaud, ou le ténor Bobby Jaspar. A partir d'août 1958, il est le guitariste attitré du Blue Note, qui vient d'ouvrir rue d'Artois à Paris. Aux côtés du batteur Kenny Clarke, il devient donc un passeur fondamental de la scène parisienne, et accompagne les stars de passage, Stan Getz, Lester Young (saxophonistes), J. J. Johnson (trombone), Bud Powell (piano).
Les équipées effectuées en Ford T avec son père, représentant de commerce, d'est en ouest par les montagnes Rocheuses, l'auront autant marqué, dans sa petite enfance, que les mélodies espagnoles qu'il tenait de sa mère. Laquelle lui fait apprendre la guitare.
Encore lycéen, il est recruté par un camarade de classe, le ténor Lee Konitz. Leur premier concert a lieu dans la synagogue du quartier. "C'est le moment où mon père, avec qui je ne me suis jamais entendu, m'a dit : "Engage-toi, va dans la marine, tu auras des draps propres et tu pourras manger chaud."" Après tous les gigs possibles de dernière minute autour de Los Angeles (1943), il s'engage dans la marine, et se retrouve dans les îles du Pacifique sud, à la hauteur de la Nouvelle-Guinée. Vingt cinémas en plein air, des golfs, des tennis, une mission de ravitaillement, et tous les matins, l'émission de jazz à la radio : "Un jour que je jouais pour moi, les copains m'ont crié : "Assez avec cette musique de Nègre !""
Au retour, il rencontre le guitariste Jimmy Raney, qu'il remplace dès le départ de celui-ci pour New York. Il séjourne un moment à Chicago, qu'enfant il détestait pour son côté froid et humide. Musicalement, la ville est formidable. Jimmy Gourley joue tous les soirs : "Tout à coup, j'étais musicien sans le savoir." A Oklahoma City, "la ville de Charlie Christian" (guitariste mythique, 1916-1942), il fait le bœuf tous les soirs.
Son premier séjour en Europe date de 1951. De retour à Los Angeles, il accompagne la chanteuse Anita O'Day. Puis à Paris, après cinq ans à servir les solistes, il fonde son quartette et intègre deux trios d'organistes : Lou Bennett, d'abord, puis Eddy Louiss, avec toujours Kenny Clarke à la batterie.
Habitué des clubs de la capitale, figure familière du jazz parisien, il joue et chante au Caveau de la Montagne, tourne et revient épisodiquement à New York, pour enregistrer ou redescendre en clubs.
Toucher très reconnaissable, attaque unique de la main droite, phrasé lisible et sobriété particulièrement élégante, Jimmy Gourley n'était pas seulement apprécié pour ses éminentes qualités, mais pour sa personnalité aimable et capable d'équilibrer n'importe quel groupe.

Francis Marmande

Ennui | 21 Love Hotel


14 décembre 2008

Fragments Benjamin | France Culture, Surpris par la nuit , du mardi 26 février au vendredi 1er mars 2002



Par Bruno Tackels.

La pensée de Benjamin n'est pas sans rapport avec l'organisation et la structure du medium radiophonique. Ce n'est pas un hasard s'il s'est lui-même essayé à «l'écriture radiophonique», en particulier sous forme de conférences adressées à la jeunesse. Comme à la radio, et au plus loin du livre totalisant, la pensée de Benjamin joue sur les fragments et leur montage, avec pour moteur l'art de la citation des paroles d'autrui.
Cette série de quatre émissions consacrées à Walter Benjamin ne s'est pas donné pour but de faire apparaître un portrait d'ensemble ou une monographie qui ressaisirait la cohérence univoque d'une pensée. Elle part au contraire de l'idée que Walter Benjamin a écrit une oeuvre marquée du sceau de la diversité et de l'ambivalence : ses textes, aussi différents soient-ils, essaient de dire, de redire, dans cette diversité, ce qui arrive au monde moderne.
Ce désir de voyages (avant de prendre le sinistre nom de l'exil, en 1933) va structurer les deux premières émissions. Ce sont des villes d'Europe qui vont permettrent de radiographier le parcours intellectuel de Benjamin : Berlin, la ville magicienne et fondatrice ; Moscou, la ville de tous les rêves (politiques et amoureux), surgis et aussitôt empêchés ; Paris, ville abri, ville de l'exil sombre et de l'oeuvre lumineuse. La troisième émission partira d'une question simple : qui lit Walter Benjamin aujourd'hui ? La dernière émission se présente comme un ultime voyage au pays des utopies benjaminiennes. Elle s'appuie sur une série de textes, tous traversés par le motif de l'utopie, lus par Aurélien Recoing, et qui apparaissent comme une sorte de bibliothèque miniature, condensé fulgurant de l'oeuvre de Benjamin.


1. Mardi 26 février: Benjamin par les villes : Berlin-Moscou

Berlin, le lieu de l'éveil, l'éveil à sa propre culture, juive, la découverte aussi, du même coup, de la nécessaire bataille politique pour la liberté. Théologie, politique, philosophie et littérature : les quatre piliers fondateurs de la pensée benjaminienne.
Moscou, pour voir ce qu'il en est, du communisme en acte, la ville de son amour improbable pour Asia Lacis, future assistante de Bertolt Brecht.
Avec Karlheinz Barck, essayiste ; Christine Bucci-Glucksmann, Jean-Luc Nancy, Jacques Derrida, Jean-Marc Lachaud, philosophes; André Markowicz, traducteur ; Saffa Fathy, metteur en scène ; Sigrid Weigel, essayiste.
Lectures : Anne Alvaro, Marcial Di Fonzo Bo, Laurent Terzieff.

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2. Mercredi 27 février: Benjamin par les villes : Berlin-Paris

Paris, la ville d'un passé à ranimer, la ville du réveil de tous les rêves anciens. Même si, dès 1933, cette ville va devenir le lieu d'un exil douloureux.
Avec Miguel Abensour, Jacques Derrida, philosophes ; Jean-Christophe Bailly, écrivain ; Philippe Ivernel, traducteur ; Enzo Traverso, essayiste.
lectures : Anne Alvaro, Marcial Di Fonzo Bo, Laurent Terzieff.

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3. Jeudi 28 février: Qui a lu Walter Benjamin ? : Réceptions de l'œuvre

Comment a-t-on reçu l'oeuvre de Benjamin ? Et qu'en a-t-on pris ? Dans quels champs ?
Avec Alain Bergala, critique et cinéaste ; Jacques Henric, critique et romancier; Jean Jourdheuil, metteur en scène et traducteur ; Jean-Luc Moulène, artiste plasticien ; Catherine Perret, philosophe et critique d'art ; Erie Vautrin, metteur en scène.

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4. vendredi 1er mars : Les utopies de Walter Benjamin

« Tant qu'il y aura encore un mendiant, il y aura encore du mythe » (Walter Benjamin).
A quoi nous ouvre aujourd'hui la pensée de Benjamin ? Quels sont les lieux politiques qu'elle dégage ? Et ceux qu'elle interdit ? On le sait, beaucoup se sont revendiqués de lui, beaucoup ont voulu l'annexer ou l'intégrer aux systèmes qu'ils n'arrivaient déjà plus à construire eux-mêmes. Benjamin s'est toujours refusé aux lâchetés paresseuses de la construction et de ses cortèges de mensonges catastrophiques.
Benjamin est sans doute l'un des rares penseurs à avoir tenté de sortir l'utopie de la catastrophe - non sans traverser avec le courage nécessaire, le champ de ruine dont notre siècle fut la scène.
Avec Daniel Bensaïd, Michael Löwy, Catherine Perret, Heinz Wisman, philosophes.
Lectures : Aurélien Recoing.

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30 novembre 2008

Nosferatu, A Symphony of Horror | F.W. Murnau (1922) | Internet Archive



"This is the most complete version available (just over 93 minutes)" (Internet Archive).

> Une autre version (sous-titres anglais), plus courte, titrée Nosferatu.

29 novembre 2008

Anatole à la Tour de Nesle | Albert Dubout (1947) | Europa Film Treasures




Réalisateur : Albert Dubout
Nationalité : Française
Durée : 10' 38"
Genre : animation
Son : sonore
Tirage : couleur
Producteur : Productions du Cygne
Compositeur : Jacques Météhen
Langue originale : Française

22 novembre 2008

Pierre Bernard :: interview | TypeRadio



Première partie

Pierre Bernard talks about how he became interested in design and how he discovered it in Poland with Henryk Tomaszewski. The greatest lesson he learned. His initial working life in advertising. How Grapus was invented and what ideologies they followed.

Seconde partie

Pierre Bernard continues to talk about his activities with Grapus. The difference between French and Dutch design. The current situation of design and how design should have a relation with society. If there is no commissioner there is no design. Lastly what it meant to him to receive the Erasmus Prize.



Pierre Bernard (Wikipedia)

Grapus (Wikipedia)

Le fonds Grapus (Aubervilliers)

06 octobre 2008

F. J. Ossang, total poète | France Culture, Surpris par la nuit, 17 octobre 2003



Par Xavier Baert. Réalisation Gaël Gillon.

Au début des années 80, F .J. Ossang, jeune poète et musicien issu de la culture punk, entre à l’Idhec. Lorsqu’il sort de l’école, en 1984, il réalise son premier long métrage de fiction, L’Affaire des divisions Morituri. Depuis, Ossang a réalisé deux autres films de long métrage, Le Trésor des Iles Chiennes en 1990 et Docteur Chance en 1997, publié des romans et de la poésie (André Velter lui a d’ailleurs consacré en 1994 un volet de Poésie sur Parole).
La singularité de F. J. Ossang dans le cinéma de fiction consiste dans une poétique générale, au sens le plus large, de la création. Ses textes en prose, comme les albums de son groupe punk Messageros Killer Boy, préfigurent ou prolongent ses préoccupations cinématographiques ; il est également un des rares cinéastes à réaliser lui-même la musique de ses films.
Mais si F J. Ossang est nourri des grands mouvements anti-artistiques, Dada, la Beat Generation et le punk au premier chef, ses films se caractérisent par un amour du cinéma muet (notamment les films de Murnau) et des archétypes du cinéma populaire (héros marginaux, femme fatales, scientifiques duplices, mères abusives…).
Le cinéma de F J. Ossang se trouve ainsi à l’intersection de plusieurs traditions : Docteur Chance, par exemple, s’ouvre sur une référence explicite à L’aurore de Murnau, dans laquelle s’insère la figure de Joe Strummer, grand ami du cinéaste, chanteur des Clash, récemment décédé, et s’organise dans un montage qui trouve son origine dans le cut-up de William Burroughs.
Les films de F. J. Ossang permettent de découvrir un créateur exigeant et radical, soucieux de splendeur plastique, et qui fait de la poésie un principe de création permanent.

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03 octobre 2008

Mane, Thecel, Phares | France Culture, Atelier de création radiophonique, 23 janvier 2005

D'après La vie sur terre de Baudoin de Bodinat (éditions de l'Encyclopédie des Nuisances)

Par Philippe Welsh. Réalisation Christine Diger.

Avec les voix de Anne Alvaro et Denis Lavant.

Comme pourrait le faire le héros d’une utopie négative, habitant d’une «fourmilière collectiviste», d’un meilleur des mondes de science-fiction, saisi par le doute et entreprenant de se mettre à penser contre ce monde qui l’a façonné, l’auteur examine ce que l’existence humaine y est devenue ; si c’en est encore une. L’originalité est, ici, que c’est de notre monde qu’il s’agit.

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Phèdre de Jean Racine | France Culture, 25 janvier 1958

TNP, Chaillot. Mise en scène de Jean Vilar. Avec Alain Cuny, Maria Casarès, Roger Mollien, Jean Vilar, etc.

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Jesse Sykes & the Sweet Hereafter | Juan's Basement Sessions




You Might Walk Away




The Air is Thin

Où se cache l’esprit de L’Autre Journal ? | France Culture, Surpris par la nuit, 1er et 2 octobre 2008



Par Isabelle Rebre. Réalisation Anne Fleury.

En décembre 1984, un nouveau mensuel, L’Autre Journal, paraissait dans les kiosques et se vendait à 100 000 exemplaires. Aucune une tapageuse pour expliquer ce succès, mais 200 pages mêlant inédits littéraires et grands reportages, politique et poésie, photographie et graphisme, le tout sublimé par une maquette plus inspirée par les ouvrages d’art que par la presse. Michel Butel, son créateur, a pour folle ambition de faire un journal comme une œuvre d’art. « Au coeur de la catastrophe, exalter la beauté du monde » répète-t-il, avec pour mission de donner « des vraies nouvelles du monde ». Pour cela, il s’est entouré d’écrivains et de philosophes : Antoine Dulaure, Claire Parnet, Nadia Tazi, Marguerite Duras, Hervé Guibert. Bruno Sulak, détenu à Fleury-Mérogis y aura sa chronique tout comme l’avocat Thierry Levy. Gilles Deleuze, habitué de la rédaction y publie des textes inédits ; Stengers, Virilio, Lyotard, ou Foucault s’essaient à la forme brève. Pour ce projet hors normes, Butel aura le talent de trouver des finances hors normes dont la provenance restera mystérieuse. L’Autre Journal réussit à instaurer chez les lecteurs une attente : attendre des nouvelles, sensation merveilleuse. Début 1986 la revue devient hebdomadaire, se rapproche de l’actualité et lance une série d’entretien entre M.Duras et F. Mitterrand. Mais les ventes ne suivent pas, la revue coûte trop cher en fabrication et en salaires. Six mois plus tard, le titre dépose le bilan.

Butel dès lors n’aura de cesse de refaire paraître le journal, un journal, un autre journal. En 1991, le mensuel renaît, double sa pagination, gonfle ses rangs, change de maquette et de papier. Le numéro de février 1991 bat des records de ventes, mais ses positions hostiles à la guerre du Golfe provoquent une crise avec les actionnaires. Le Gan, principal financier ferme les robinets : l’équipe et la pagination sont réduites de moitié. Le mensuel n’y survivra pas. Suivront Encore et l’Azur, tentatives quasi confidentielles et éphémères.

Pourquoi, alors qu’il a, en si peu de numéros, imprimé une empreinte durable jusqu’à devenir un mythe, pourquoi L’Autre Journal a t-il disparu? Trop beau pour durer ? Un souffle trop court, échos à la respiration asthmatique de son père créateur ? Voyons plutôt le contexte politique : celui des années 80, époque où un espoir politique est encore possible, où des intellectuels s’engagent quittes à se tromper, où une utopie peut rassembler.

A entendre ceux qui ont fait le journal, ceux qui l’ont lu, on comprend l’esprit qui nous manque. Hélas, ceux-là n’étaient pas programmés pour faire de l’argent, trop intègres ou naïfs dans l’univers de la presse. Mais « parce que l’air n’avait pas été aussi irrespirable depuis longtemps », Butel tente une fois encore, dans les conditions les plus hostiles qui soient de remonter un journal. Il ne sera pas de papier, mais trouvera peut-être une place sur la toile puisque c’est là que désormais s’ouvre l’espace.

Avec : Catherine Auclaire Philippe Bordas, Michel Butel, Catherine Cot, Anne-Sophie Delhomme, Marc Laimé, Marie-Rose Lefèvre, Philippe Mangeot, Françoise Moussu, Nadia Tazi, Marguerite Duras et François Mitterand (archives). Lectures : Pascal Bongard.


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1re partie : Un journal comme une œuvre d’art
2e partie : La fin d’une utopie

22 septembre 2008

Untitled 1 | Balmorhea (Retread Sessions)




Austin's Balmorhea perform a song for KUT's Retread Sessions at the Blanton Museum of Art. Filmed by David Hartstein, recorded and mixed by Kevin Schneider.

17 septembre 2008

Cinecittà Gare Centrale (Terminus)



Pierre Job alias Hector Zazou (1948-2008)

>> Cinecittà Gare Centrale (Géographies, 1982)
>> Dieanira (Legato)(Géologies, 1988)
>> She's Like a Swallow (avec Jane Siberry, Chansons des Mers froides, 1995)

>> Myspace
>> Music Operator




Vísur Vatnsenda-Rósu (avec Björk Guðmundsdóttir), Chansons des mers froides, 1995.



Hector Zazou rejoint les mers froides

Disparition. Le musicien touche-à-tout, producteur de dizaines de projets world-new age, est mort à 60 ans.

Ludovic Perrin, Libération, mercredi 10 septembre 2008

Hector Zazou est mort lundi. Dans un mois sortira son dernier projet, In the House of Mirrors, enregistré à Bombay avec des Indiens. Un album minimaliste dans la lignée de ce qu’a pu produire ce musicien activiste en quarante ans

Situationniste. Né le 11 juillet 1948 à Sidi Bel Abbès (Algérie) sous le nom de Pierre Job, Hector Zazou avait amené la radicalité expérimentale sur le terrain populaire, comme la marge tient les pages. Révélé au sein du collectif Barricade en 1969 à Marseille, ce bassiste nourri à Captain Beefheart et Raymond Roussel ambitionne de capter en musique l’esprit situationniste d’époque par une série d’emprunts, de détournements et de foutages de gueule. Mot d’ordre : ne pas sortir de disque avant 2000.

La promesse a été tenue puisqu’ont finalement paru les chutes de Barricade, collectif scindé en deux fragments, Crève vite charogne d’un côté, Roquet et ses Lévriers Basanés de l’autre, avec Hector Zazou et Joseph Racaille. Ensemble, rodés à la manche (Chaussettes noires et Danny Logan au répertoire), ils enregistreront deux albums sous le nom de ZNR, Barricade III et Traité de mécanique populaire. En 1979, Racaille quitte l’appartement communautaire. Et Zazou le suit un an plus tard à Paris. Mais de son côté. «C’était un formidable compositeur et catalyseur, mais qui pouvait avoir un côté chef», se souvient Joseph Racaille, devenu un arrangeur couru (Bashung, Thomas Fersen, Dick Annegarn).

Un trait de caractère qui revient quand on évoque Hector Zazou : organisateur capable de donner sa chance au débutant (Renaud Gabriel Pion, clarinettiste) et de s’entourer de figures arty du moment (David Sylvian, Lisa Germano). Comme ses mouvements disparates, c’était un «personnage difficile à cerner, sachant se faire silencieux et parfois sentencieux, maître d’école. Mais derrière ce caractère fort, il y avait une vraie exigence de projets libérés des visées charts», se rappelle Dominique Dalcan, invité sur le projet Sahara Blue (1992).

Contre-emploi. Hector Zazou vient alors d’accéder à la reconnaissance avec Les Nouvelles Polyphonies corses, Victoire de la musique 1992. Ce projet mêlant le piano de Sakamoto aux voix de l’île de Beauté résume l’axe Zazou: «L’idée était de prendre des gens et, comme si leurs racines ne suffisaient pas, de les réinventer en croisant continents et cultures.» Cela se fait chez cet admirateur de Brian Eno, Steve Reich et John Cage, au travers de castings à contre-emploi. Depardieu et John Cale, Khaled et Richard Bohringer, Siouxsie et Björk se retrouvent sur des albums prolongeant le rêve de «musiques nouvelles» que Zazou avait depuis ses premières expériences électroniques au sein de Barricade et ZNR : conjuguer piano à queue et séquenceur, ambient et sons du Maghreb, voix polaires et rythmes africains. Ou l’inverse : synthépop Soft Cell et griot (Zazou-Bikaye). «Les idées lui venaient parfois en studio, poursuit Dalcan. C’était un tchatcheur, capable de vendre un projet sur un pitch. Il embarquait les gens dans sa finalité à lui. Certains en ont bavé, mais c’était formateur. Il ouvrait la tête et l’esprit.

Jeanne d’Arc. Chansons des mers froides clôt en 1995 la trilogie des grands travaux Zazou. Le musicien n’en continue pas moins de varier les genres : album acoustique avec Jane Birkin et Lisa Germano (suivi de son jumeau électronique), relecture des chants sacrés du XIIe siècle en Irlande avec un trio de chanteuses soutenues par le Galicien Carlos Nuñez, Mark Isham et Peter Gabriel, compos pour le Balanescu Quartet, musique sur la Passion de Jeanne d’Arc de Dreyer, pour finir sur un projet avec le peintre Bernard Cailleau, Quadri+Chromi, en 2006. Tout un éventail qui reflétait la multiplicité inquiète revendiquée par un musicien trop curieux pour s’inscrire dans une ligne.

11 septembre 2008

09 septembre 2008

Kafka de la tête aux pieds | France Culture, août 2003



Par Christine Lecerf. Réalisation Thomas Dutter.

Télécharger (mp3) :

Première émission : Dans l'espace de Kafka

Deuxième émission : Dans la tête de Kafka

Troisième émission : Dans le corps de Kafka

Quatrième émission : Dans les yeux de Kafka

Cinquième émission : Dans l'esprit de Kafka

07 septembre 2008

It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding) | Bob Dylan (1965) [réédition]



Darkness at the break of noon
Shadows even the silver spoon
The handmade blade, the child’s balloon
Eclipses both the sun and moon
To understand you know too soon
There is no sense in trying.

Pointed threats, they bluff with scorn
Suicide remarks are torn
From the fool’s gold mouthpiece
The hollow horn plays wasted words
Proves to warn
That he not busy being born
Is busy dying.

Temptation’s page flies out the door
You follow, find yourself at war
Watch waterfalls of pity roar
You feel to moan but unlike before
You discover
That you’d just be
One more person crying.

So don’t fear if you hear
A foreign sound to your ear
It’s alright, Ma, I’m only sighing.

As some warn victory, some downfall
Private reasons great or small
Can be seen in the eyes of those that call
To make all that should be killed to crawl
While others say don’t hate nothing at all
Except hatred.

Disillusioned words like bullets bark
As human gods aim for their mark
Made everything from toy guns that spark
To flesh-colored Christs that glow in the dark
It’s easy to see without looking too far
That not much
Is really sacred.

While preachers preach of evil fates
Teachers teach that knowledge waits
Can lead to hundred-dollar plates
Goodness hides behind its gates
But even the president of the United States
Sometimes must have
To stand naked.

An’ though the rules of the road have been lodged
It’s only people’s games that you got to dodge
And it’s alright, Ma, I can make it.

Advertising signs that con you
Into thinking you’re the one
That can do what’s never been done
That can win what’s never been won
Meantime life outside goes on
All around you.

You lose yourself, you reappear
You suddenly find you got nothing to fear
Alone you stand with nobody near
When a trembling distant voice, unclear
Startles your sleeping ears to hear
That somebody thinks
They really found you.

A question in your nerves is lit
Yet you know there is no answer fit to satisfy
Insure you not to quit
To keep it in your mind and not fergit
That it is not he or she or them or it
That you belong to.

Although the masters make the rules
For the wise men and the fools
I got nothing, Ma, to live up to.

For them that must obey authority
That they do not respect in any degree
Who despise their jobs, their destinies
Speak jealously of them that are free
Cultivate their flowers to be
Nothing more than something
They invest in.

While some on principles baptized
To strict party platform ties
Social clubs in drag disguise
Outsiders they can freely criticize
Tell nothing except who to idolize
And then say God bless him.

While one who sings with his tongue on fire
Gargles in the rat race choir
Bent out of shape from society’s pliers
Cares not to come up any higher
But rather get you down in the hole
That he’s in.

But I mean no harm nor put fault
On anyone that lives in a vault
But it’s alright, Ma, if I can’t please him.

Old lady judges watch people in pairs
Limited in sex, they dare
To push fake morals, insult and stare
While money doesn’t talk, it swears
Obscenity, who really cares
Propaganda, all is phony.

While them that defend what they cannot see
With a killer’s pride, security
It blows the minds most bitterly
For them that think death’s honesty
Won’t fall upon them naturally
Life sometimes
Must get lonely.

My eyes collide head-on with stuffed graveyards
False gods, I scuff
At pettiness which plays so rough
Walk upside-down inside handcuffs
Kick my legs to crash it off
Say okay, I have had enough
What else can you show me?

And if my thought-dreams could be seen
They’d probably put my head in a guillotine
But it’s alright, Ma, it’s life, and life only.

©1965

27 août 2008

L'Amour existe | Maurice Pialat (1961)

« Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent d'objets qu'on ne pourra jamais plus appréhender. »

14 août 2008

28 juillet 2008

Youssef Chahine (1926-2008) | France Culture, A voix nue, 19-23 juillet 2004


Par Tewfik Hakem (2004). Réalisation de Catherine Prin Le Gall.

A 78 ans, Youssef Chahine réalise son 39ème film "Alexandrie-New York", un opus largement autobiographie où le cinéaste revient sur ses vingt ans quand il est allé apprendre le cinéma en Californie. Amérique je t'adore, Amérique je te hais, tel pourrait être le credo de ce film où Youssef Chahine clame tout à la fois son amour pour la culture américaine et sa colère contre la politique menée par l'Amérique dans les pays arabes. Entre le Caire et Paris, Youssef Chahine se confie à Tewfik Hakem,alors qu’il met une dernière main à son film.

1/ Son enfance à Alexandrie, ville cosmopolite où chrétiens, juifs et musulmans vivent en parfaite harmonie. Sa famille et sa première passion : Hamlet et le théâtre.

2/ New-York- Le Caire. Son voyage à Pasadena pour suivre une formation de réalisateur. Sa première incursion dans le studio hollywoodien. Retour au Caire et premiers films où Chahine lance la carrière d’un couple mythique pour tous les Arabes : Faten Hamama et Omar Sharif.

3/ Nasser, la révolution, l’amour et le cinéma. Ses premières positions politiques après la défaite des arabes en 1967. Nationalisme arabe et glamour cairote, Chahine tourne toujours en trouvant des financements en dehors de l’Egypte.

4/ Alexandrie encore et toujours. En 1978, Chahine subit sa première opération à cœur ouvert : un moment crucial de sa vie, un tournant radical dans sa carrière puisqu’il se tourne vers la réalisation de films intimistes qui dérangent le monde arabe et lui ouvre les portes de la célébrité mondiale.

5/ Chahine et le festival de Cannes. Plusieurs fois invité au festival de Cannes, consacré par le Grand Prix du cinquantenaire du festival, Youssef Chahine qui produit ses films avec le producteur français Humbert Balsan, parle des coulisses du festival et de la culture française.

09 juillet 2008

Rien ne va plus | Sentimental Bourreau, France Culture, Perspectives contemporaines, 27 septembre 2005



Réalisation : Blandine Masson

Extraits de textes de Georges Bataille et Stefan Zweig
Musique originale: Sentimental Bourreau
Rien ne va plus, ce titre peut à lui seul résumer l'esprit du spectacle proposé par Mathieu Bauer et le groupe Sentimental Bourreau. "Rien ne va plus" annonce le croupier pour suspendre les paris sur une table de jeu... et le spectacle commence, mêlant textes et musique, des fragments de Georges Bataille et de Stefan Sweig, des standards de Dean Martin (Money burns a hole in my pocket, Relaxez-vous, Smile, smile...), des sons de machine à sous et de roulettes enregistrés à Las Vegas, capitale mondiale des jeux et de l'argent et enfin la musique originale des Sentimental Bourreau. L'ensemble est interprété par quatre comédiens et quatre comédiens.
Rien ne va plus a été créé en mai 2005 à la MC 93 de Bobigny. Nous vous en proposons pour cette soirée une version inédite et unique, spécialement adaptée pour la radio. Une plongée sonore et musicale dans un casino mental où l'on suivra le parcours aventureux d'un personnage interprété par Martin Selze, qui n'aura de cesse de se "refaire".
Avec : Chet, Judith Henry, Martin Selze, Georgia Stahl et les musiciens Mathieu Bauer, Lazare Boghossian, Sylvain Cartigny, David Hadjadj.
Mise en scène : Mathieu Bauer

> Télécharger en mp3

04 juillet 2008

Le Monde selon Michon... Soirée à Marine Terrace | Centre Pompidou, 6 février 2008



« Je ne doute pas que les tables tournantes que Victor Hugo interrogeait à Jersey, ne soient un événement important de l'histoire littéraire, qui est une folie. Elles parleront d'elles-mêmes, nous les lirons sans les commenter ». P.M.

Lecture par Pierre Michon et Denis Podalydès (sociétaire de la Comédie-Française).

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27 juin 2008

Quand notre monde est devenu chrétien | Paul Veyne, Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, Lyon, 24/06/2008



Ecouter en mp3

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23 mai 2008

Mush-a ring dum-a do dum-a da



The Dubliners, Whiskey in the Jar, 1968


Peter, Paul & Marie - Whiskey in the Jar

Belle & Sebastian - Whiskey in the Jar

Mark Kozellek - Whiskey in the Jar (live)


As I was a goin' over the far famed Kerry mountains,
I met with captain Farrell and his money he was counting.
I first produced my pistol and I then produced my rapier,
saying "Stand and deliver" for he were a bold deceiver.

Chorus:
Mush-a ring dum-a do dum-a da
Whack for my daddy-o. Whack for my daddy-o
There's whiskey in the jar

I counted out his money and it made a pretty penny.
I put it in me pocket and I took it home to Jenny.
She sighed and she swore that she never would deceive me,
but the devil take the women for they never can be easy.

(Chorus)

I went up to my chamber, all for to take a slumber.
I dreamt of gold and jewels and for sure 't was no wonder.
But Jenny drew me charges and she filled them up with water,
then sent for captain Farrell to be ready for the slaughter.

(Chorus)

't was early in the morning, just before I rose to travel.
Up comes a band of footmen and likewise captain Farrell.
I first produced me pistol for she stole away me rapier.
I couldn't shoot the water, so a prisoner I was taken.

(Chorus)

Now there's some take delight in the carriages a rolling,
and others take delight in the hurling and the bowling.
But I take delight in the juice of the barley,
and courting pretty fair maids in the morning bright and early.

(Chorus)

If anyone can aid me 't is my brother in the army.
If I can find his station in Cork or in Killarney.
and if he'll go with me, we'll go rovin' through Killkenny.
and I'm sure he'll treat me better than my own a-sporting Jenny.

(Chorus)

06 mai 2008

Love & Death | Woody Allen (1975)

SONJA: Natasha, to love is to suffer. To avoid suffering, one must not love. But, then one suffers from not loving. Therefore, to love is to suffer, not to love is to suffer, to suffer is to suffer. To be happy is to love, to be happy, then, is to suffer, but suffering makes one unhappy, therefore, to be unhappy one must love, or love to suffer, or suffer from too much happiness, I hope you're getting this down.

27 mars 2008

La Jetée | Chris Marker (1962)

"Rien ne distingue les souvenirs des autres moments. Ce n'est que plus tard qu'ils se font reconnaître. A leur cicatrice."



11 mars 2008

Ernst Bloch, prophète en son pays | France Culture, Une vie, une oeuvre, 28 septembre 2003



Par Jacques Munier. Réalisation : Marie-Ange Garrandeau

Penseur « romantique révolutionnaire », comme il se définissait lui-même, Ernst Bloch est un des plus éminents représentants du marxisme critique qui s’est développé dans les années 20 et 30 en Allemagne.
Ami de Georg Lukács, il participe avec lui aux séances du Cercle Max Weber de Heidelberg, un des principaux foyers du romantisme anti-capitaliste dans les milieux universitaires allemands. Un témoin de l’époque le décrit alors comme un «juif apocalyptique catholicisant». L’Esprit de l’utopie, son premier livre publié en 1918 et écrit tout au long des années de guerre est l’un des ouvrages les plus caractéristiques de ce romantisme révolutionnaire volontiers prophétique. « Il est resté de l’ensemble de l’idéalisme allemand une sorte de vacarme dont s’enivre le mélomane wagnérien qu’est Bloch», disait de lui Theodor Adorno qui ajoutait à propos de son humanisme : « ses pensées tiennent chaud ».
Magnifique écrivain (Adorno le disait aussi « armé du grappin d’abordage littéraire du pirate »), tempérament mystique et messianique puisant aux sources chrétiennes (l’Apocalypse, Joachim de Flore, Maître Eckhart…) et juives (la Kabbale, le hassidisme ou Martin Buber…), son utopie marxiste-libertaire voudrait esquisser « les épures d’un monde meilleur » comme l’indique le sous-titre du tome II de son grand œuvre Le Principe Espérance.
Né en 1885 à Ludwigshafen, sur le Rhin, exilé aux États-Unis à la montée du nazisme, il revient en Allemagne de l’Est en 1949 où il devient professeur de philosophie à Leipzig et directeur de l’Institut Karl Marx, tout en poursuivant ses travaux sur la fonction sociale de l’utopie comme pensée du devenir historique. Mais en 1961, le prophète désormais maudit doit quitter son pays pour finir ses jours à l’Ouest, professeur à l’université de Tübingen où il meurt le 4 août 1977.

Avec : Michaël Löwy. auteur d’Une sociologie des intellectuels révolutionnaires (PUF) ; Pierre Bouretz, directeur d’études à l’EHESS et auteur de Témoins du futur (Gallimard) ; Jean-Claude Monod, chargé de recherche en philosophie au CNRS et auteur de La Querelle de la sécularisation (Vrin) ; Gérard Raulet, professeur à Paris III et traducteur d’Ernst Bloch.

> Télécharger


Une page consacrée à Ernst Bloch sur le site Remue.net.

07 février 2008

Rivers Arms | Balmorhea



Documentary footage by Kyle Bradshaw, October 2007, Premium Recording, Austin, TX.

http://balmorheamusic.com/

Minuscule par 256TM | Thomas Huot-Marchand


Le Minuscule est un caractère pour les très petits corps, destiné à un usage en dessous du seuil de lisibilité communément admis (autour de 7 points). Ce travail s’appuie sur les recherches d’Émile Javal, un ophtalmologue du XIXe siècle. À cette échelle, la perte est si importante lors du passage à un corps inférieur que j’ai rapidement décidé de dessiner une version pour chaque corps. Cinq versions ont été créées, optimisées pour les corps 6 (Minuscule Six), 5 (Minuscule Cinq), 4 (Minuscule Quatre), 3 (Minuscule Trois) et 2 pts (Minuscule Deux).

Le Minuscule a reçu le Certificate of Excellence in Type Design du Type Directors Club New-York, dans la compétition de dessin de caractères TDC2 2005 (categorie Text).


http://www.256tm.com
http://www.thomashuotmarchand.com