France Culture, A voix nue, 8-12 avril 2007
Par Philippe Garbit. Réalisation Mydia Portis Guérin.
Sa mère était belge, son père chinois et fils d’ambassadeur de Chine en Europe. Claude Tchou est né à Bruxelles, a passé une partie de son enfance à Pékin puis à Shanghai. Il prétend avoir toujours détesté la Belgique et la Chine, s’être toujours senti avant tout français-mieux : parisien, et éditeur.
Éditeur, en fait, Claude Tchou l’est devenu très jeune. Au lycée, pratiquement, en faisant imprimer les poèmes de ses camarades de classe, puis en les leur vendant ; en découvrant l’odeur du plomb, celle de l’encre d’imprimerie ; en devenant représentant d’un éditeur-libraire.
Claude Tchou sait depuis longtemps qu’il est capable de tout vendre – en tout cas de vendre des livres ! Les lecteurs français ont manqué de littérature anglo-saxonne durant les années de guerre ? De « nouvelles » traductions leur seront proposées. Ils ont soif d’informations ? Il créera une agence de presse ! « Il y a une fortune à faire… ! »
La vraie aventure commence à Paris, bien sûr, et par la reprise du Club du Livre du Mois. Claude Tchou sait convaincre que ses livres sont beaux, essentiels. Chaque lettre adressée aux membres du Club semble être une lettre personnelle, bienveillante… Alors, dans les années 50 et 60, vient en effet la fortune… puis des faillites, puis la fortune, etc. Vient aussi l’heure de l’érotisme, suivie d’un procès, qui verra Claude Tchou condamné à six mois de prison ferme… du jamais vu en France depuis des décennies… Mais un deuxième jugement mettra fin à ce retour d’un ordre moral.
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