16 novembre 2011
Draumalandið (Dreamland) | Þorfinnur Guðnason & Andri Snær Magnason (2009)
How much unspoiled nature should we preserve and what do we sacrifice for clean, renewable energy? Dreamland gradually turns into a disturbing picture of corporate power taking over small communities.
Dreamland is a film about a nation standing at cross-roads. Leading up to the country’s greatest economic crisis, the government started the largest mega project in the history of Iceland, to build the biggest dam in Europe to provide Alcoa cheap electricity for an aluminum smelter in the rugged east fjords of Iceland. Today Iceland is left holding a huge dept and an uncertain future.
In Dreamland a nation with abundance of choices gradually becomes caught up in a plan to turn its wilderness and beautiful nature into a massive system of hydro-electric and geothermal power plants with dams and reservoirs. Clean energy brings in polluting industry and international corporations. It’s the dark side of green energy.
dreamland.is
Musique : Valgeir Sigurðsson.
14 novembre 2011
07 novembre 2011
06 novembre 2011
Jerry Schatzberg :: master class
02 novembre 2011
Broadcast /// Poem of Dead Song
> Wikipedia (anglais)
> Trish Keenan (aka Patricia Anne Keenan), 1968-2011 ; nécrologie dans le Guardian (18 janvier 2011), « Broadcast : hommage à Trish Keenan », Les Inrocks (14 janvier 2011).
Come On, Let’s Go (The Noise Made by People, 2000).
Poem of Dead Song (Extended Play Two, 2000).
The Book Lovers (Work & Non Work, 1997).
Papercuts (The Noise Made by People, 2000).
> L’enregistrement de la Black Session du 4 mai 2000 se télécharge ici.
> L’enregistrement du dernier concert de Broadcast à Melbourne (Hi-Fi Bar), en décembre 2010, se trouve là.
Pendulum (Haha Sounds, 2003).
Witch Cults (Broadcast and The Focus Group Investigate Witch Cults of the Radio Age, 2009)
01 novembre 2011
19 octobre 2011
12 octobre 2011
Avons-nous seulement compris ce qu’est le néolibéralisme ?
Débat organisé le 17 septembre 2011 par la Revue des livres (RdL) à la Générale Nord-Est, animé par Laurent Jeanpierre, avec Christian Laval et Frédéric Lordon.
10 octobre 2011
One of These Things First (Nick Drake)
Bryter Layter (1970).
I could have been a sailor, could have been a cook
A real live lover, could have been a book.
Zoe Rahman & Danny Thompson, Bataclan, Paris, 2010.
Camille & Piers Faccini, La Blogothèque.
Piers Faccini & Patrick Watson, L'Astral, Montréal, octobre 2010.
05 octobre 2011
04 octobre 2011
London (1994) & Robinson in Space (1997) | Patrick Keiller
(Désolé, pas de sous-titres.)
(Pas de sous-titres non plus. Et cela semble être une version courte du film.)
Les deux films sont distribués en DVD en France par ED Distribution.
Un article sur le site de Fluctuat.
Un billet consacré à Patrick Keiller et à Paul Scofield (la voix du narrateur) sur le toujours magnifique blog Norwich.
Entretien avec Patrick Keiller (Source : ED Distribution)
Robinson dans l’espace est sorti début 1997, mais cela faisait plusieurs années déjà que vous y travailliez...
La première projection publique de London a eu lieu à Berlin en 1994. Je suis arrivé au festival avec deux paragraphes, prémices d’une suite, dont le sujet était le capitalisme de gentleman anglais. Le film ayant été bien accueilli, on m’a proposé de passer une année en résidence en Allemagne, et le projet a alors évolué pour devenir une comparaison entre l’aspect du sud de l’Angleterre, resté rural, et celui des paysages où les formes industrielles ont toujours fait partie de la culture.
L’Europe centrale devait donc servir de contrepoint ?
J’aime explorer le lien entre les choses subjectives, qui transforment la vision de ce qui existe réellement (à la manière du surréalisme) et l’activité des concepteurs, architectes, industriels qui produisent de nouvelles choses. London a été une entreprise visant à transformer la vision de son sujet, de même que Robinson dans l’espace, où il est question de production, de la production de nouveaux espaces et de la production d’objets. L’Angleterre est intéressante en ce sens que la société, la culture, se désintéressent largement de la production de leurs propres objets. Ce qui n’est pas le cas en Allemagne, par exemple. Pas encore du moins, car ce n’était pas le cas ici non plus quand j’étais enfant.
Comment Robinson dans l’espace et London sont-ils liés ?
Eh bien, London est l’enquête de quelqu’un qui s’appelle Robinson, et le bon accueil critique et public du film en a suggéré un autre dans lequel il fait une nouvelle recherche dont le sujet n’est pas Londres. Il prédit dans London qu’il va perdre son travail et dans le synopsis que j’avais emmené à Berlin j’avais écrit qu’en conséquence: « Il quitte Londres, devient un étudiant itinérant du paysage anglais, de son économie et de la sexualité de ses habitants. Il va voir les endroits dont on parle constamment dans les révélations sur le trafic d’armes: des ports peu connus, des usines cachées dans les ruelles des Midlands de l’ouest. Il lit Borges, ‘Le Jardin des sentiers qui bifurquent’. Il aimerait devenir espion, mais ne sait pas trop qui contacter. » Il y a d’autre part à la fin de London une phrase: « La véritable identité de Londres est dans son absence. » A laquelle le spectateur pourrait répondre: « Absence de quoi ? » Londres s’est développée en tant que ville portuaire mais cette activité n’existe pratiquement plus aujourd’hui. Elle continue autre part et Robinson dans l’espace est une tentative de localisation de quelques-unes de ces activités économiques qui n’existent plus à Londres. Il y avait toutes ces questions : comment le Royaume-Uni paie-t-il ses importations ? Existe-t-il toujours un secteur industriel qui exporte, et si oui quel est-il ? D’où sont importés tous les objets visibles, et pourquoi ne les voit-on jamais nulle part avant qu’ils soient disposés dans les vitrines ? Je me souviens des camions et de leurs chargements de frigos Prestcold, quand j’étais enfant, mais aujourd’hui plus rien n’est visible avant l’arrivée au magasin. Comment arrivent-t-ils là ? Où débarquent-ils ? A Felixstowe ? A Southampton ? Mais où sont les ports du pays ? Où se trouvent les emplacements géographiques des importations et des exportations ? En même temps que le projet anglo-allemand, j’avais un plan de secours, celui qui a en fait retenu l’attention de la BBC : un tour de l’Angleterre à la manière de Defoe. Mais, dans les deux cas, l’idée était de bâtir une vision de l’économie du sud de l’Angleterre: beaucoup de gens riches vivant dans une architecture suburbaine, allant chez John Lewis dans une voiture importée pour acheter de l’électronique grand public et tout le tralala. Tout ça ayant été fabriqué autre part mais on ne sait pas où... Même si, bien sûr, c’est peut-être au Pays de Galles.
Le Pays de Galles est une sorte de Japon...
Oui, j’avais déjà le pressentiment que mes impressions sur l’économie anglaise étaient totalement dépassées et plus liées aux années 80. Il y a au début du film une citation du Portrait de Dorian Gray : « Seuls les êtres superficiels ne jugent pas sur les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible, non l’invisible. » Les apparences par lesquelles le spectateur est invité à juger sont initialement la dégradation de l’espace public, l’extension de la pauvreté visible, l’absence des produits britanniques dans les magasins et sur les routes, et le conservatisme culturel de l’Angleterre. L’idée que se fait Robinson de l’industrie du Royaume-Uni remonte à ses souvenirs de l’effondrement du début des années Thatcher. Il part de l’idée que la pauvreté et la dégradation sont le résultat d’un échec économique, et que cet échec économique est le résultat de l’incapacité du Royaume-Uni à produire des produits de consommation désirables. Il croit, d’autre part, que ceci à à voir avec ce qui émane du centre de l’Angleterre, qu’il voit comme un paysage de plus en plus marqué par la répression sexuelle, l’homophobie et les fréquents plaidoyers en faveur de l’enfance maltraitée. En même temps, il est vaguement conscient que le Royaume-Uni est toujours la cinquième plus grande économie en terme d’échanges et que les Britanniques, et même les Anglais, notamment les femmes et les jeunes, ne sont probablement pas aussi sexuellement refoulés, sadiques ou misérables que ce que peut suggérer l’aspect du pays. La narration du film est basée sur une série de voyages dans lesquels ses préjugés sont examinés, certains d’entre eux s’avérant inexacts.
Revenons à cette curieuse réalité qui a fait surface dans les années 80 : ces immenses zones commerciales sur les déviations, ces ports invisibles en ce sens que personne n’y travaille plus, les dockers ayant été remplacés par des containers. Vous montrez beaucoup de barrières, de grillages, de cameras de surveillance, beaucoup d’institutions privées ou privatisées, même des prisons. Êtes-vous partis avec l’idée de trouver quelque chose de précis, ou filmiez-vous ce que vous trouviez sur place ? Viviez-vous comme Robinson, mangeant dans les supermarchés, dormant dans les motels sur le bord de la route ? Est-ce ainsi que le film s’est compose ?
Je crois que, principalement, on voit dans le film ce que nous trouvions. Nous avons peu photographié les villes, en partie parce que nous voyagions en voiture. Mais aussi parce que le sujet était le nouvel espace, et que le nouvel espace se trouve en général en dehors ou en bordure des villes (la ville la plus intéressante, du point de vue du film, est probablement Manchester, et c’est la seule que nous ayons abondamment filmée). Il s’agit d’un espace conçu pour mieux répondre aux besoins du marché. Des zones industrielles ou commerciales, des plates-formes logistiques... Il nous a fallu du temps, au début, pour en trouver des traces. On se demandait où pouvait bien être ce nouvel espace, il n’était pas très visible. Puis ça a changé: à mesure que nous avancions il est devenu plus agressif, les barbelés dressés sur les murs d’enceinte s’aiguisaient. Distinguer une prison d’un supermarché devenait plus difficile, l’atmosphère devenait plus sadomasochiste. Encore une fois, j’avais des idées préconçues à ce propos, l’idée qu’il se passe quelque chose dans la campagne, que c’est une zone interdite. La ville semble globalement plus amicale.
Mais à coté de cette surface contemporaine, qu’on arrive étrangement difficilement a situer, du paysage, reste une très forte présence du passe: les personnages dessines a la craie sur les collines vertes, cerne Abbas, Wilmington... Il s’agit de pauses, de moments de silence, sans commentaire.
Robinson essaie continuellement de reconstruire sa culture, et il cherche des traces dans sa culture qui lui permettront, et qui permettront aux autres, d’y parvenir. La prise de conscience qui conduit Robinson à un comportement fantasque est provoquée par celle que l’apparition de la pauvreté si caractéristique de l’Angleterre moderne est le résultat du succès de son capitalisme et non de son échec. L’impression d’un échec et d’un retard économiques, qui préoccupent tant les esthètes, et particulièrement les gens comme moi qui ont grandi dans les années 60, vient d’un malentendu. Cette impression de déclin qui a limité nos attentes dans ce que l’État pouvait apporter en matière d’éducation, de santé, de retraite, etc., est fausse.
03 octobre 2011
09 septembre 2011
Reconnaissances à Marcel Schwob | France Culture, Surpris par la nuit, 21 avril 2006
Par Matthieu Bénézet. Réalisation : Anne Fleury.
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Une émission qui fait écho au centenaire de l'écrivain, à l'occasion de l'exposition Marcel Schwob : L'homme au Masque d'or, qui a ouvert ses portes à la Médiathèque Jacques-Demy, à Nantes, et durera jusqu'au 3 juin 2006.
Marcel Schwob a eu ceci d’heureux dans sa postérité que chaque génération le redécouvre depuis sa mort en 1905. L’homme, l’écrivain aurait-il pu imaginer qu’un Michel Leiris lirait Le Livre de Monelle à 10 ans ? Si l’homme fut masqué, presque au sens propre, il fut toujours là malgré un destin court : 37 ans sur la terre. Ses goût, ses amitiés, son intelligence feront de lui « Celui qui sait » selon la formule d’Alfred Jarry ou « l’Expert », si l’on en croit, et on peut le croire, Paul Valéry. Sa modernité n’a cessé de fasciner et fascine toujours. Cet homme du savoir fut un homme de cœur. Que serait un écrivain sans cœur et sans intelligence : voici le débat qu’à ouvert Marcel Schwob.
Avec : Bernard Gauthier, Sylvain Goudemare, Laure Cedelle, Agnès Marcetteau.
08 septembre 2011
03 septembre 2011
Diogène de Sinope, le chien royal (~ 413 à ~ 327) | France Culture, Une vie, une œuvre, 20 février 2011
Christer Strömholm, Arles, 1949.
Par Françoise Estèbe et Dominique Costa.
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A une époque où Platon puis Aristote règnent en maîtres sur la pensée athénienne, voici que surgit Diogène, l’exilé de Sinope, qui revendique le chien comme emblème philosophique. Il sera « le chien royal », après Antisthène, « le vrai chien », que l’on considère comme le père fondateur de l’école cynique. Diogène crée le personnage du philosophe vagabond, barbe hirsute, manteau de bure, besace et bâton dont il fera grand usage pour convertir ses contemporains à la philosophie, la sienne. Vivant dans une jarre à proximité de l’Agora, interpellant les passants au hasard des rencontres, les raillant et les fustigeant de ses féroces jeux de langage – le rire est sa méthode – il engage ses congénères à vivre selon les lois de la nature. Faisant fi des tabous, des illusions et de toutes les conventions sociales, de provocations en provocations, Diogène vit comme un chien, mangeant au creux de ses mains, pissant et crachant sur les puissants, se masturbant sur la place publique... Sa théâtralité fait scandale et perturbe, par un renversement absolu des valeurs, la bonne conscience de ses contemporains et l’ordre de la cité. On l’a beaucoup caricaturé, mais Diogène le subversif intempestif est un penseur qui exprime avec radicalité une vision du monde et une pensée philosophique. Diogène, une philosophie en actes...
31 août 2011
30 août 2011
28 août 2011
Philippe Muray (1945-2006) | France Culture, Une vie, une œuvre, 19 juin 2011
Par Virginie Bloch- Lainé et Clotilde Pivin.
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En 1983, Philippe Muray enseigne pour quelques mois à l’université de Stanford. Cet écrivain, auteur de plusieurs essais dont l’un consacré à Céline, découvre lors de ce séjour aux États-Unis, ce que l’on allait appeler le « politiquement correct ». Cette recherche obsessionnel du Bien et du progrès, la ruée vers la fin de toutes les différences (entre les sexes, entre le père et la mère, l’intime et le public), lui semble alors un mouvement de fond dangereux, qu’il voit se propager à la France dans les années 1980. Partant de ce constat, Philippe Muray écrit L’Empire du Bien en 1991, dans lequel il démonte l’époque, ses personnages et leurs mœurs. Il poursuivra cette analyse critique jusqu’à sa mort, dans des articles et dans des livres. En 2002, il nomme La Grande Quinzaine cet entre-deux-tours qui oppose Chirac à Le Pen, pendant laquelle, selon lui, un élan de bonne conscience tient lieu de politique.
D’où viendrait, selon lui, cette évolution sociétale ? Philippe Muray trouvait dans mai 68 l’origine de cette société qu’il appelait hyperfestive : les fêtes de la Musique, du livre, des voisins, des poètes, la recherche de l’amitié de tous envers tous qui, disait-il, masquent le réel et nous endorment.
Ce documentaire se demande surtout comment Philippe Muray en est arrivé à ces conclusions. Peut-être était-il d’autant plus à vif envers son époque qu’il avait aimé la puissance libertaire des années 70. Il portait en lui ce dont cette période devait accoucher.
Avec : Anne Séfrioui, qui fut la femme de Philippe Muray, historienne d’art ; Philippe Lançon, critique littéraire à Libération et écrivain ; François Taillandier, écrivain, auteur de Le Père Dutourd, publié chez Stock ; Maxence Caron, écrivain, auteur de Philippe Muray, la femme et Dieu – Essai sur la modernité réactionnaire, qui paraîtra chez Artège en octobre 2011, et coordinateur avec Jacques de Guillebon de Philippe Muray, 39 contributeurs, et plusieurs textes de Muray issus du Journal inédit, Editions du Cerf, octobre 2011 ; Alexandre de Vitry, contributeur du livre collectif consacré à Philippe Muray que publieront les éditions du Cerf en octobre 2011 et auteur de L'Invention de Philippe Muray, éditions Carnets Nord, qui sortira en septembre 2011.
www.philippe-muray.com
25 août 2011
Penguin Cafe Orchestra :: BBC 1989
Perpetuum Mobile
Paul’s Dance (Simon Jeffes & Geoffrey Richardson)
Penguin Cafe Orchestra, dir. Simon Jeffes (1949-1997).
23 août 2011
Robert Pinget :: France Culture, Du jour au lendemain, 20 mai 2011
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Première diffusion : 29 mars 1982 (dans l'émission Nuits Magnétiques).
Alain Veinstein s’entretient avec Robert Pinget à propos de Monsieur Songe, éditions de Minuit, 1982 (réédition en 2011 dans la collection de poche Minuit double avec Le Harnais (1984) et Charrue (1985)).
Alain Veinstein : [Monsieur Songe] C’est quand même quelqu’un de très fragile...
Robert Pinget : Oui, de toute façon...
Alain Veinstein : ... qu’on ne peut pas vraiment tenir dans ses bras...
Robert Pinget : Je ne pense pas qu’il y tienne, non plus.
A la grande question de savoir si monsieur Songe est Robert Pinget, monsieur Songe et Robert Pinget répondent non comme un seul homme.
Éric Chevillard, « Songeries », Europe, n° 897-898, janvier-février 2004.
L’écrivain Robert Pinget, né aux Eaux-Vives en 1919, décédé à Tours en 1997, ami et traducteur de Beckett, est l’auteur de romans, de poèmes et de pièces de théâtre. Qualifié de discret, de réservé, de pudique, Pinget fut traduit dans une quinzaine de langues sans toutefois connaître de grands tirages. Depuis son quatrième livre, Graal Flibuste (1956), il resta fidèle aux Editions de Minuit, comme d’autres écrivains du groupe du Nouveau Roman. (Source : Bibliothèque de Genève)
22 août 2011
17 août 2011
L’Illusion comique | Mathieu Amalric d'après Pierre Corneille
Film TV. Réalisé par Mathieu Almaric. D'après Pierre Corneille. Musique de Martin Wheeler. Coproduit par Maïa Cinéma et Les Films de Pierre et La Comédie-Française. Avec la participation de France Télévisions. Avec : Muriel Mayette (Rosine), Jean-Baptiste Malartre (Géronte), Alain Lenglet (Pridamant), Denis Podalydès (Matamore), Julie Sicard (Lyse), Loïc Corbery (Clindor), Hervé Pierre (Alcandre), Adrien Gamba-Gontard (Adraste) et Suliane Brahim (Isabelle).
Radiohost Lex Bohlmeijer interviews the director of L’Illusion comique, Mathieu Almaric at the International Film Festival Rotterdam 2011.
© RTV Rijnmond/IFFR.
16 août 2011
15 août 2011
Cycle Samuel Beckett | France Culture, Fictions/Théâtre et Cie, 12, 19 et 26 novembre 2006
Le centenaire de la naissance de Samuel Beckett est l’occasion pour nous de revenir sur une œuvre majeure, qui par ailleurs n’a nul besoin de commémorations pour exister, être jouée ou lue. Samuel Beckett a écrit du théâtre, des romans, de la poésie, des films et… des pièces radiophoniques. Il a découvert la radio grâce à la BBC, qui très tôt, dés les années cinquante lui propose d’écrire. Ce sera Tous ceux qui tombent d’abord, puis Cendres et Cascando. Samuel Beckett a écrit pour la radio, pour le monde sonore, les voix, le silence. Il a aussi exploré l’objet radiophonique et écrit des pièces de théâtre qui convoquent parfois essentiellement la voix et le texte sur le plateau. C’est ce monde sonore de Beckett que nous avons voulu explorer dans ce cycle du mois de novembre, en proposant avec la collaboration de l’Atelier de création radiophonique et les nuits de France Culture, la quasi intégralité de l’œuvre radiophonique, mais aussi des fragments de pièces enregistrées à leur création et l’enregistrement en public de deux « pièces limites » dans lesquelles Beckett utilise la bande magnétique et l’écoute d’une manière tout à fait fascinante pour nous, gens de radio. A travers ce cycle, nous rendrons hommage également à deux artistes qui ont accompagné Samuel Beckett tout au long de sa vie théâtrale et radiophonique en France : Roger Blin et Alain Trutat.
Blandine Masson
1. Beckett en ondes [télécharger]
Emission proposée et présentée par Juliette Heymann.
« Beckett en ondes » est une émission consacrée aux rapports de Samuel Beckett et de l’outil radiophonique. Vous y entendrez deux pièces très différentes, écrites par Beckett pour la radio : Tous ceux qui tombent, sa première pièce, réalisée en français par Alain Trutat et Cascando, une « invention radiophonique pour musique et voix », écrite en collaboration avec le compositeur Mihalovici. L’écrivain Roger Grenier sera avec nous pour évoquer la mémoire de S. Beckett, et aussi celle de l’homme de radio Alain Trutat (qui nous a quittés en août dernier et qui réalisa pour la radio Tous ceux qui tombent).
• Tous ceux qui tombent (première diffusion 1959)
Traduit de l’anglais par Robert Pinget. Avec : Marise Paillet, Roger Blin, Pierre Latour, Georges Adet, Jean Martin, Léonce Corne, Albert Rémy, Raymone, Jacqueline Harpet, Arielle Semenoff et Patrick Maurin. Réalisation Alain Trutat.
Au cours de l'été 1956, Beckett écrit sa première pièce pour la radio, Tous ceux qui tombent, à l'invitation de la BBC. Les mises en scène françaises et en anglais d'En attendant Godot ont déjà solidement établi sa réputation auprès des responsables de la programmation théâtrale, car plusieurs d'entre eux (notamment Barbara Bray, Donald McWhinnie et Martin Esslin) suivent alors de très près ce qui se passe sur les scènes d'Europe.
Dès 1953, l'éventuelle diffusion d'En attendant Godot sur les ondes de la BBC a suscité des débats animés au sein de l'équipe. Si elle a pour finir été écartée, le contrôleur financier du Programme III, John Morris, est suffisamment acquis à l'idée de diffuser une œuvre de Beckett pour suivre personnellement les démarches entreprises dans ce sens par la représentante de la BBC à Paris, Cecilia Reeves, et se rendre à la mi-juillet dans la capitale française afin d'en parler de vive voix avec Beckett au cours d'un déjeuner. « J’ai l’impression », déclare Morris après cette entrevue, « qu’il voit parfaitement les problèmes que pose l’écriture pour la radio et que nous pouvons nous attendre à quelque chose de vraiment bon. »
La proposition de la BBC engage pour la première fois Beckett à réfléchir à la technique qu’impose ce média qui ne retransmet que les sons et les silences. Et c’est sans doute cette réflexion sur le son en général, et non sur la seule voix, qui l’amène à imaginer une pièce où les effets sonores vont jouer un rôle capital. “Jamais pensé à la technique du théâtre pour la radio, écrit-il à Nancy Cunard, mais au plus profond de la nuit m’est venue une belle idée horrible pleine de roues qui grincent et de pieds qui traînent, d’essoufflements et de halètements, qui pourrait — ou pas — aboutir.” La lettre qu’il envoie à Aidan Higgins dans les jours qui suivent montre qu’il a déjà l’intention de donner pour cadre à sa pièce le coin d’Irlande qu’il connaît le mieux : « Invité à écrire une pièce radiophonique pour le III (le Programme III de la BBC). Tentant: pieds qui traînent, souffle court, bruits de roues, échange d’imprécations de Brighton Road à la gare de Foxrock, vieilles juments apathiques et prêtes à mettre bas rossées par les villageois, et le Diable qui titube dans le fossé – souvenirs d’enfance ». (Extraits de Beckett de James Knowlson, éditions Actes Sud.)
• Cascando (rediffusion de 1963)
Invention radiophonique pour musique et voix. Musique de Mihalovici. Texte de Samuel Beckett. Mise en onde musicale Jean Etienne Marie. Avec les voix de Roger Blin et Jean Martin. Réalisation Paul Ventre
2. Beckett et l’objet radiophonique [télécharger]
• Cendres
Avec Roger Blin, Delphine Seyrig et Jean Martin. Réalisation : Jean-Jacques Vierne (première diffusion mai 1966)
Avant La dernière bande, Beckett s’est lancé dans l’écriture d’une pièce radiophonique en anglais qu’il destine à Donald Mc Whinnie, metteur en scène mais qu’il a laissée de côté : Cendres, qu’il retravaille par la suite, sera adressée en 1959 à la BBC. Cette pièce sera sélectionnée par le jury de la RAI pour le prix Italia. Le succès de Cendres conduira la BBC et la radio française à lui passer deux nouvelles commandes radiophoniques : ce sera Paroles et musique (musique de John Beckett) et Cascando, sur une musique de Mihalovici (diffusé en France en 1963).
• La dernière bande
Diffusion de l’enregistrement public du 5 novembre. Lecture dirigée par André Wilms.
En décembre 1957, Beckett a entendu Patrick Magee lire des extraits de Molloy et d'un ouvrage abandonné à la BBC. Malgré les parasites qui l'ont obligé à tendre l'oreille pour écouter l'émission, à Paris d'abord, puis à Ussy, lors d'une rediffusion programmée quelques jours plus tard, il a été aussi impressionné qu'ému par le timbre typiquement irlandais de la voix de Magee, voix cassée qui porte en elle toute la lassitude, la tristesse, la destruction et les regrets du monde. Il n'a encore jamais rencontré ce comédien qui a déjà joué dans Tous ceux qui tombent, mais ce qu'il a perçu de la retransmission pourtant médiocre l'incite à « remercier [sa] bonne étoile pour Magee ». Le monologue pour la scène qu'il se met à rédiger à quelques semaines de là s'est un temps appelé Magee Monologue ; il est prévu pour un personnage décrit dans le premier brouillon manuscrit comme un « vieux au bout du roulea », qui parle d'une « voix poussive et cassée avec un accent caractéristique».
Il a beaucoup été dit (par Beckett, entre autres) qu'il ignorait tout des magnétophones au moment où il imagine de mettre ainsi au centre d'une de ses pièces cet appareil d'une technologie très sophistiquée pour l'époque. Bien que cela ne soit sans doute pas très contestable sur les détails, on sait d'après sa correspondance qu'il a eu l'occasion de voir fonctionner un magnétophone en janvier 1958, dans les studios parisiens de la BBC, avenue Hoche, le jour où Cecilia Reeves lui a fait écouter les enregistrements des lectures de Magee reçus de Londres. Contempler les bobines qui en se dévidant libéraient les mots écrits par lui, découvrir, fût-ce sommairement, comment marchait l'appareil, aura sûrement compté dans la conception d'une œuvre où différents moments du temps sont capturés pour être ensuite juxtaposés et restitués.
Beckett se met à La Dernière Bande le 20 février et, en mars, alors que son travail touche à sa fin, il demande à Donald McWhinnie de lui envoyer la notice d'un magnétophone pour qu'il puisse se familiariser avec son fonctionnement. (Extraits de Beckett de James Knowlson, éditions Actes Sud.)
3. Beckett en acte [télécharger]
Montage d’archives proposé et présenté par Juliette Heymann. Réalisation Jean Couturier.
« Beckett en acte » est une émission consacrée à Samuel Beckett et plus particulièrement à l’auteur dramatique et à ses trois pièces les plus connues : En attendant Godot, Fin de Partie et Oh les beaux jours ; elle est composée à partir d’archives de l’INA (interviews, témoignages, extraits de pièces joués ou lus, bribes d’ACR et autres fragments) et organisée autour de la figure centrale de Roger Blin, qui créa et fit connaître en France toutes les pièces de S. Beckett (à l’exception de Comédie). Vous y entendrez les voix de Roger Blin, Hermine Karagheuz, Jean Martin, Lucien Raimbourg, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault, Etienne Bierry, Jean-Marie Serreau, Bernadette le Saché, François Chaumette, Jean-Paul Roussillon, Michel Aumont...
07 août 2011
Milan Kundera :: interview 1968
Actualité littéraire, ORTF, 31 octobre 1968, à propos de La Plaisanterie, Gallimard, 1968 (Žert, 1967).
06 août 2011
05 août 2011
Gerard Unger :: interview | Jan Middendorp
Type design has always been an exacting, highly skilled profession, but that was doubly true in the early days of digital fonts. These faces had to work in highly demanding, challenging environments: CRT monitors, low resolution printers, and in a rapidly evolving newspaper industry. This month we are talking to one of those individuals who tackled the limitations of technology head on. His pioneering techniques, first developed under Wim Crouwel, were later employed by Bitstream and URW, and utilized on road signs and in newsprint, establishing a body of work admired the world over, both for its pragmatic, steely clarity, and its warmth and openness. He has now teamed up with TypeTogether, a foundry run by two of his former students at Reading. It is an honor to welcome Dutch designer Gerard Unger, one of the most original minds in contemporary type design.
Creative Characters #47 June 2011
> La suite est ici.
> Les archives sont là.
Creative Characters : newsletter éditée par Jan Middendorp (“type writer, page maker”) et distribuée par Myfonts.com (Bitstream).
> Le livre : Creative Characters: A Collection of Interviews With Type Designers Originally Published as e-mail Newsletters from MyFonts, vol. 1 (amazon.fr).
04 août 2011
Taxidi sta Kythira (Ταξίδι στα Κύθηρα : Voyage à Cythère) | Georges Dalaras (Γιώργος Νταλάρας)
Chanson extraite de la bande originale composée par Eleni Karaindrou (Ελένη Καραΐνδρου) pour le film du même nom réalisé en 1984 par Theódoros Angelópoulos (Θεόδωρος Αγγελόπουλος) dit Théo Angelopoulos. Ici.
Quand le peuple islandais vote contre les banquiers | Silla Sigurgeirsdóttir & Robert Wade
Aux Etats-Unis, les républicains bataillent pour amputer le budget fédéral ; au Portugal, les autorités négocient souveraineté contre plan de sauvetage ; en Grèce, la perspective d’une restructuration de la dette renforce l’austérité. Sous la pression des spéculateurs, les gouvernements ont fait le choix de l’impuissance. Consultés par référendum, les Islandais suggèrent une autre voie : adresser la facture de la crise à ceux qui l’ont provoquée.
Petite île, grandes questions. Les citoyens doivent-ils payer pour la folie des banquiers ? Existe-t-il encore une institution liée à la souveraineté populaire capable d’opposer sa légitimité à la suprématie de la finance ? Tels étaient les enjeux du référendum organisé le 10 avril 2011 en Islande. Ce jour-là, pour la seconde fois, le gouvernement sondait la population : acceptez-vous de rembourser les dépôts de particuliers britanniques et néerlandais à la banque privée Icesave ? Et, pour la seconde fois, les habitants de l’île ravagée par la crise ouverte en 2008 répondaient « non » — à 60 % des votants, contre 93 % lors de la première consultation, en mars 2010.
L’issue du scrutin prend une coloration particulière au moment où, sous la pression des spéculateurs, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI), les gouvernements du Vieux Continent imposent des politiques d’austérité pour lesquelles ils n’ont pas été élus. La mise en coupe réglée du monde occidental par les institutions financières libérées de toute contrainte inquiète jusqu’aux thuriféraires de la dérégulation. Au lendemain du référendum islandais, l’éditorialiste du très libéral Financial Times s’est félicité de ce qu’il soit « possible de placer les citoyens avant les banques » (13 avril 2011). Une idée qui trouve encore peu d’écho parmi les dirigeants politiques européens.
Si l’Islande fait figure de cas d’école, c’est que ce pays offre un exemple chimiquement pur des dynamiques qui, au cours des années 1990 et 2000, ont permis à des intérêts privés d’édicter des réglementations publiques conduisant au gonflement de la sphère financière, à son désencastrement du reste de l’économie et, finalement, à son implosion.
> la suite ici.
19 juillet 2011
15 juillet 2011
Antwerp Central | Peter Krüger d'après WG Sebald
> www.antwerpcentral.be
ANVERS CENTRAL (93’) fait voyager le spectateur dans l’espace physique et mental de la cathédrale ferroviaire d’Anvers, de sa naissance à nos jours. Le film nous fait parcourir trois siècles d’histoire de Belgique, depuis l’époque où les chemins de fer belges posèrent leurs premières voies jusqu’à l’aménagement de la ligne à grande vitesse, au XXIe siècle. Le souvenir du passé colonial et la cohabitation d’un zoo, d’une gare et d’un quartier juif évoquent un monde surréaliste dans lequel des éléments antagonistes tels que l’homme et l’animal, la nature et l’industrie, le baroque et la modernité, le déclin et l’essor sont entrelacés de manière complexe.
Inspiré d’une œuvre de W.G. Sebald intitulée Austerlitz, Peter Krüger, scénariste-réalisateur, aborde la ‘middenstatie’ comme un lieu magique et réaliste à la fois, où se mêlent sans cesse passé et présent, histoire et quotidien, fiction et réalité. Le film a pour fil rouge les réflexions et les rêveries d’un voyageur, interprété par Johan Leysen, qui arrive à Anvers et nous fait observer le lieu à travers son regard.
Non seulement il nous raconte l’architecture particulière et le contexte historique du bâtiment, mais il nous en dévoile aussi les aspects cachés et mystérieux. Un paon fait la roué, le temps s’arrête, un lion erre dans le hall, une vieille locomotive fait son retour en gare, une chorale se met à chanter sur l’escalier monumental… la réalité dépasse l’imagination et vice versa. Où est la réalité ? Où est le rêve ? Le temps n’est-il pas davantage que la transformation de l’espace ?
ANVERS CENTRAL est un film où les observations visuelles sont l’occasion de considérations historiques, humoristiques et poétiques sur la cathédrale ferroviaire d’Anvers.
Walking in the footsteps of WG Sebald
Stuart Jeffries retraces the Suffolk coast walk that inspired WG Sebald's greatest novel, The Rings of Saturn. He is joined by filmmaker Grant Gee who has made a new documentary that follows in the author's melancholy footsteps
The Guardian, 1er février 2011.
12 juillet 2011
Krapp's Last Tape (La dernière bande) | Samuel Beckett (1958)
Krapp : Harold Pinter. Réalisé par Ian Rickson, A Royal Court Theatre production, 2006.
Krapp : John Hurt. Réalisé par Atom Egoyan (Beckett on Film), 2001.
Krapp : Patrick Magee. Réalisé par Donald McWhinnie, BBC, 1972.
TAPE: —gooseberries, she said. I said again I thought it was hopeless and no good going on, and she agreed, without opening her eyes. (Pause.) I asked her to look at me and after a few moments—(pause)—after a few moments she did, but the eyes just slits, because of the glare. I bent over her to get them in the shadow and they opened. (Pause. Low.) Let me in. (Pause.) We drifted in among the flags and stuck. The way they went down, sighing, before the stem! (Pause.) I lay down across her with my face in her breasts and my hand on her. We lay there without moving. But under us all moved, and moved us, gently, up and down, and from side to side.
Pause. Krapp's lips move. No sound.
Past midnight. Never knew such silence. The earth might be uninhabited.
Pause.
Here I end this reel. Box—(pause)—three, spool—(pause)—five. (Pause. Perhaps my best years are gone. When there was a chance of happiness. But I wouldn't want them back. Not with the fire in me now. No, I wouldn't want them back.
Krapp motionless staring before him. The tape runs on in silence.
CURTAIN
BANDE. — Groseilles à maquereau, m'a-t-elle répondu. J'ai dit encore que ça me semblait sans espoir et pas la peine de continuer. Et elle a fait oui sans ouvrir les yeux. (Pause) Je lui ai demandé de me regarder et après quelques instants — (Pause) — et après quelques instants, elle l'a fait, mais les yeux comme des fentes à cause du soleil. Je me suis penché sur elle pour qu'ils soient dans l'ombre et ils se sont ouverts. (Pause) M'ont laissé entrer. (Pause) Nous dérivions parmi les roseaux et la barque s'est coincée. Comme elle se pliait avec un soupir devant la proue, je me suis coulé sur elle, mon visage dans son sein et ma main sur elle. Nous restions là couchés. Sans remuer. Mais sous nous, tout remuait, et nous remuait, doucement, du haut en bas, et d'un côté à l'autre.
Pause. Les lèvres de Krapp remuent sans bruit.
Passé minuit. Jamais entendu pareil silence. La terre pourrait être inhabitée.
Pause.
Ici je termine cette bande. Boîte — (pause) — trois, bobine (pause) — cinq. (Pause) Peut-être que mes meilleures années sont passées. Quand il y avait encore une chance de bonheur. mais je n'en voudrais plus. Plus maintenant que j'ai ce feu en moi. Non, je n'en voudrais plus.
Krapp demeure immobile, regardant dans le vide devant lui. La bande continue à se dérouler en silence.
(FIN)
Traduction française de Pierre Leyris et de l’auteur dans Les Lettres Nouvelles, n°1, mars 1959 ; La dernière bande, éditions de Minuit, 1959.
> Le texte intégral (anglais) est ici.
10 juillet 2011
05 juillet 2011
Absent Jews and Invisible Executioners: WG Sebald and the Holocaust | Will Self
Sebald Lecture, 11 janvier 2010, Kings Place, Londres. (A télécharger ici.)
Le Times Literary Supplement a publié une version remaniée de la conférence : Sebald, the good German? Will Self on W. G. Sebald’s writing about the Holocaust, le 26 janvier 2010.
> Présentation sur le site du British Centre for Literary Translation
WG Sebald's novels are almost unique among the narrative fiction written by non-Jewish Germans in the postwar period for their depiction of the lives of Jews affected by the Holocaust, but to what extent was Sebald's approach to the Holocaust itself symptomatic of a deeper and intransigent form of denial?
In this year's Sebald Lecture, Will Self will analyse Sebald's historical writing in the light of the evolving historical understanding of the Holocaust and the part the German people took in it.
When it comes to such crimes against humanity, is it possible for there to be a literature either by, or about the perpetrators, and what purpose might such writings fulfil?
The Sebald Lecture also celebrates the best in contemporary translation, with the presentation of the annual Translation Prizes (administered by the Society of Authors) and presented by Sir Peter Stothard, Editor of the Times Literary Supplement. These are awarded to outstanding translators for work published during the last year.
The Sebald Lecture is given annually on an aspect of literature in translation. Previously known as the St Jerome Lecture, the lecture was renamed in honour of the founder of BCLT, the late W G Sebald (1944–2001) who died eight years ago just as his remarkable voice was beginning to reach a wider public. 'Max' was a German writer who opted to live in the UK and continue writing in German.
His novels and essays include The Rings of Saturn, The Emigrants, Austerlitz,and On the Natural History of Destruction and established him as a leading writer of the 20th century.
Previous speakers have included Seamus Heaney, Marina Warner, Susan Sontag, Carlos Fuentes, Louis de Bernières, David Constantine and Hans Magnus Enzensberger. An edited transcript of the 2008 lecture given by Louis de Bernières is available in a previous issue of In Other Words.
Will Self is the author of seven novels, four novellas and five collections of shorter fiction, all of which have been extensively translated. He has worked as a journalist for a plethora of publications and six collections of his journalism and essays have appeared in book form.
His novel How the Dead Live was shortlisted for the Whitbread Award, he won the Geoffrey Faber Award for his first short story collection,and the Wodehouse Prize for his last novel The Butt.He has also received the Aga Khan Award for Fiction. He is a frequent broadcaster on television and radio and lives in South London with his wife, the journalist Deborah Orr and two of their four children.
04 juillet 2011
Hemipode | Amiina
03 juillet 2011
Eh Joe | Samuel Beckett (1965)
Klaus Herm : Joe, Billie Whitelaw : Voice.
« Voice should be whispered. A dead voice in his head. Minimum of colour. Attacking. Each sentence a knife going in, pause for withdrawal, then in again. » (Samuel Beckett à Alan Schneider, 7 avril 1966).
WOMAN'S VOICE:
Joe ...
(Eyes open, resumption of intentness.)
Joe ...
(Full intentness.)
Thought of everything? ... Forgotten nothing?... You're all right now, eh? ... No one can see you now … No one can get at you now ... Why don't you put out that light? ... There might be a louse watching you ... Why don't you go to bed? ... What's wrong with that bed, Joe? ... You changed it, didn't you? … Made no difference? ... Or is the heart already? ... Crumbles when you lie down in the dark ... Dry rotten at last ... Eh Joe?
> Le texte intégral est ici.
Atom Egoyan, à propos de Eh Joe (via A Piece of Monologue)
30 juin 2011
La redoutable simplicité d'André Dhôtel | France Culture, Une vie, une oeuvre, 2 janvier 2011
Par Stéphane Bonnefoi et Céline Ters.
> Télécharger
André Dhôtel, homme paradoxal ? Enseignant secret durant 30 ans à Coulommiers (« si j’ai enseigné la philosophie c’est pour ne pas être tenté d’en écrire »), il a bâti, dans la plus sobre des obsessions, une œuvre prolifique (près de 80 titres).
Marié tôt et époux fidèle, passionné de baignade et de pêche, l’homme a vécu, à l’instar d’un de ses héros, une « histoire de fonctionnaire ». Une étiquette, qu’en « paysan matois », il n’a jamais voulu décoller…
Lorsqu’il décroche en 1955 le prix Fémina pour Le pays où l’on n’arrive jamais, la plupart des critiques se laissent piéger par le caractère merveilleux du roman et la simplicité apparente de son auteur. Une simplicité qui tenait pourtant du « redoutable » pour son ami le poète Henri Thomas, comme pour tous ceux qui ont (re)découvert cette œuvre singulière : Jean Paulhan, Maurice Nadeau, Philippe Jaccottet, Jacques Brenner, Jérôme Garcin ou Jean-Pierre Sicre qui signe la renaissance de Dhôtel début 2000 aux éditions Phébus…
Les personnages anonymes de Dhôtel sont un peu de nous : paresseux, légèrement voleurs, vagabonds dans l’âme, menteurs, amoureux ou trompés… Des êtres banals en somme. Des anti-héros. Leur seule qualité ou plutôt leur chance, c’est la nature ardennaise, pleine de détours et malicieuse. C’est en se confrontant à elle, en s’y perdant, que les personnages de Dhôtel retrouvent leur enfance. Ou plutôt quelque chose d’une pureté originelle. Car une aventure dhôtelienne commence presque toujours par une expérience de l’égarement : il faut se perdre pour que quelque chose arrive. Peu importe de s’y retrouver…
Tours et détours dans le Dhôtelland ardennais (par un temps de Toussaint) avec : Roland Frankart, incollable dhôtellien, Michel Gillet, l’ami-sculpteur-épicurien, le compagnon privilégié du « promeneux », Franz Bartelt, lecteur tour à tour nostalgique et ébloui du Pays où l’on n’arrive jamais et de La chronique fabuleuse, Patrick Reumaux, l’ami mycologue, le fin lecteur d’une œuvre pas si « merveilleuse »… Et la voix d’André Dhôtel (archives INA). Lectures de Franz Bartelt et de Garance Clavel.
Balmorhea :: 2e Daytrotter Session (Getting Away From It All, Getting Somewhere), 22 juin 2011
29 juin 2011
Le Mensonge / Pour un oui ou pour un non | Nathalie Sarraute, France Culture, Fiction, Théâtre et Cie, 3 janvier 2010
Le mensonge
Pièce enregistrée sous la direction de Jacques Lassalle. Réalisation : Etienne Vallès.
Neuf personnages se déchirent parce que l'un d'entre eux a osé rompre l'harmonie du groupe en dénonçant un petit mensonge apparemment sans conséquences, un de ces "riens" qui tissent la trame du quotidien. C'est Pierre, l'ennemi, l'implacable machine à dire la vérité. C'est lui qu'il faut guérir. Pour cela tout sera bon : supplications, procès en règle, jeu de rôles en forme d'authentique psychodrame. Mais Pierre est le plus fort. Ses soupçons entretiendront jusqu'au bout la tension de cette farce aux allures de tragédie. Cette pièce, écrite en 1966 à la demande de la radio de Stuttgart, inaugurait avec Le Silence le « théâtre de langage » que Nathalie Sarraute avait longtemps cru irréalisable : « C'est un théâtre de langage. Il n'y a que du langage. Il produit à lui seul l'action dramatique... Je pense que c'est une action dramatique véritable, avec des péripéties, des retournements, du suspense, mais une progression qui n'est produite que par le langage. » (Le Monde, 19 janvier 1967.)
Avec : Roland Bertin (Robert), Françoise Lebrun (Yvonne), Aurélie Billetdoux (Lucie), Mireille Perrier (Simone), Pierre Constant (Jacques), André Marcon (Pierre), Pascal Reneric (Vincent), Caroline Piette (Juliette), Véronique Alain (Jeanne).
Pour un oui ou pour un non
D'après la mise en scène de Jacques Lassalle. Réalisation : Etienne Vallès.
H1 et H2, deux amis d'enfance, se retrouvent pour une discussion franche et ouverte. C'est le dialogue de deux hommes qui se connaissent de longue date, cultivent l'amitié et les souvenirs ; une conversation de bon aloi, n'était cette goutte de venin qui dégrade rapidement l'atmosphère chaleureuse de leur tête-à-tête. C'est que l'un reproche à l'autre des paroles malheureuses, se sent blessé, remet en cause l'estime affectueuse qu'ils semblaient partager... Car H1 a dit, avant que la pièce commence : « C'est bien... ça... » Et ces quelques mots font l'effet d'une tornade...
Avec : Jean-Damien Barbin, Hugues Quester, Véronique Alain, Nicolas Bonnefoy.
Assistance technique et montage : Xavier Lévêque Prise de son et mixage : Julien Doumenc Assistante à la réalisation : Marie Casanova.
27 juin 2011
26 juin 2011
Armand Robin bouge encore | France Culture, La Fabrique de l'histoire, 21 juin 2011
Un documentaire d’Anne Kropotkine et Anne Fleury.
> Télécharger
« Déambulant de langue en langue », Armand Robin a multiplié les genres : poésie, prose, traductions, bulletins d’écoute des radios étrangères, travaux critiques et création radiophonique. De ces diverses expériences surgit une œuvre éclatée qui privilégia la voix des autres et l’éloigna de lui-même. L’écrivain est allé jusqu’à affirmer son inexistence, quoique né en 1912 et mort en 1961.
La « non œuvre » d’Armand Robin, longtemps introuvable et éparpillée, demeure largement méconnue, si ce n’est par une petit groupe de connaisseurs et d’admirateurs souvent ralliés à une image simplificatrice de poète maudit, excentrique et anarchiste… L’auteur lui-même a participé à la fabrication de son mythe en laissant courir de nombreuses versions contradictoires à propos d’étapes cruciales de son évolution.
Ainsi les coulisses de la postérité d’Armand Robin sont semées de pièges et nous sommes forcément tombées dans certains d’entre eux. Françoise Morvan, auteur et traductrice, a découvert Armand Robin, en 1968. Elle a eu à cœur de revenir aux sources et de mettre au jour, presque archéologiquement, les fragments de cette œuvre.
Avec André Markowicz (traducteur et écrivain), Georges Monti (fondateur des éditions Le Temps qu’il fait), Françoise Morvan (traductrice et écrivain) et Michel Ragon (écrivain). Textes lus par Christophe Brault.
> Sur le blog La Main de singe, un long billet consacré à Armand Robin avec, entre autres, un bulletin d'écoute de 1956, quelques citations (Cioran, Perros...), un texte lu par Jean-Luc Godard (qui a tout l'air d'un canular) et surtout l'émission de télévision de 1960 Il écrivait le français dans le texte dont Robin était l'invité (on peut aussi la trouver ici sur le site de l'INA).
25 juin 2011
18 juin 2011
La Peur au cinéma | France Culture, Surpris par la nuit, 10 mars 2008
> Télécharger
Par Hélène Frappat. Réalisation Angélique Tibau.
A l'occasion de la sortie de l'ouvrage qu'il a dirigé sur les zombies dans le cinéma de George Romero, retour avec JB Thoret (auteur d'un essai consacré à Dario Argento) sur la question de la peur au cinéma. Pourquoi des cinéastes (Murnau, Tourneur, Robson, Carpenter, Craven, Argento, Romero, mais aussi Lynch ou Rossellini…) veulent-ils faire peur à leurs spectateurs? Et que recherchent les spectateurs attirés par les films d'horreur ? Qu'est-ce que ce genre a à nous dire sur le cinéma ?
17 juin 2011
01 juin 2011
Michel Boujut (1940-2011)
Cinéma Cinémas, c’était une fois par mois non pas une leçon de cinéphilie, mais une sorte de journal de bord sur papier glacé, une lettre ouverte, lâchée comme une bouteille à la mer, dans l’espoir qu’elle serait lue, qu’elle serait vue. On y introduisait du romanesque et de la mélancolie, car les images n’existent pas sans ça. D’où ces « appels de fiction » qu’impliquait la musique du générique – celle de Franz Waxman pour le film de George Stevens, Une Place au soleil. Et qu’annonçaient les tableaux vivants de Guy Peellaert réinventant l’Histoire du cinéma.
On ne faisait pas du reportage d’information, ni du documentaire pédagogique, pas plus que de l’interview complaisante, mais des portraits et des essais. Avec des dispositifs adaptés à chacun d’entre eux, et qui donnaient l’illusion qu’il se passait quelque chose. Surtout ne pas servir la soupe au cinéma, à coup de promo et de bavardages de plateau. Rester plutôt dans une certaine idée du glamour.
Cinéma Cinémas était une émission d’égoïstes pour d’autres égoïstes, une émission de cinéphiles tendance midinettes, se refusant absolument à l’échelle des valeurs en cours dans la cinéphilie officielle reconnue d’utilité publique.
On procédait par bribes et par éclats, toujours soucieux de maintenir un équilibre ténu d’un sujet à l’autre, en jouant des dissonances entre eux, pour que ne s’installent pas la monotonie et l’uniformité.
Un homme dans un couloir ouvre des portes, l’une après l’autre : Eddie Constantine dans Alphaville (cadeau de Godard). Dix ans durant, de 1982 à 1992, Cinéma Cinémas sera la quête d’un rêve de cinéma, c’est-à-dire le secret derrière la porte…
> la suite ici.
Jean-Luc Godard, 1983
Patrick Modiano, 1990
Aki Kaurismäki, 1990
20 mai 2011
13 mai 2011
11 mai 2011
09 mai 2011
Flora | Fredrik
01 Ylva
02 Vattenfront
03 Chrome Cavities
04 Rites of Spring
05 The North Greatern
06 Caleido Calahari
07 Inventress of Ill (and Everything)
08 Naruto and the End of the Broken Ear
09 The Shape and Colour of Things Gone Blind
10 I'm Pretty Sure He Said Killdren
11 Axis
Flora (The Kora Records, 2011).
frdrk.org
thekorarecords.com
05 mai 2011
02 mai 2011
Vincent Dumestre : Una musica
Réalisé par Olivier Simonnet. Production Camera lucida productions & Mezzo.
Nos esprits libres & contents | Anonyme
Le Poème harmonique (direction Vincent Dumestre) : Anthoine Boesset - Je meurs sans mourir : Airs de cour et musiques de ballets sous Louis XIII (Alpha, 2003).
Le Poème Harmonique, dir. Vincent Dumestre
Claire Lefilliâtre (dessus),
Bruno Le Levreur (haute-contre),
Jean-François Novelli (taille),
Arnaud Marzorati (basse-contre)
Kaori Uemura, Sylvie Moquet (dessus de viole)
Sylvia Abramowicz, Anne-Marie Lasla (basse de viole)
Françoise Enock (violone)
Joël Grare (percussions)
Massimo Moscardo (archiluth, guitare baroque)
Benjamin Perrot (luth, théorbe)
Vincent Dumestre (guitare baroque, théorbe)
> www.lepoemeharmonique.fr
01 mai 2011
Montaigne philosophe | France Culture, Les nouveaux chemins de la connaissance, 14-18 mars 2011
Par Raphaël Enthoven. Réalisation François Caunac. Lecture des textes Didier Sandre.
1. Montaigne philosophe
Avec Jean-Yves Pouilloux, professeur de littérature à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.
2. La Fable de l'identité
Avec Frédéric Brahami, professeur à l'Université de Franche-Comté - Besançon.
3. Le Veilleur de jour (1)
Avec Ali Benmakhlouf , Philosophe, de l'Université de Nice.
4. Le Veilleur de jour (2)
Avec Ali Benmakhlouf , Philosophe, de l'Université de Nice.
5. Ivre et de bonne foi
Avec Bénédicte Boudou, spécialiste de la littérature du 16e siècle, professeur à l'Université de Picardie à Amiens.
20 avril 2011
The Missing Boy | The Durutti Column
Gotanda Kanihoken Hall, Tokyo, Japon, 25 avril 1985. Guitare : Vini Reilly.
Domo Arigato (Pinnacle, 1985, Factory Records, 1998).
19 avril 2011
Bruce Gilden, photojournaliste
After the Soviet Union fell apart, the big shots once in charge of organized Russian crime vanished, either dead or unleashed through the world, and small potato villains have survived on the periphery of large cities in a now cleaned up Russian wild West.
Detroit: The Troubled City (2009) > Magnum in Motion
As part of his work on the effects of foreclosures in America, Bruce Gilden recently traveled to Detroit, Michigan. What he found was a desolate landscape where the subprime mortgage crisis is the latest blow hitting the "troubled city" already on its way to collapse and insurrection.
Foreclosures (2008) > Magnum in Motion
Bruce Gilden photographed and interviewed scores of people in South Florida who have lost their homes and are already suffering through hard times.
Bruce Gilden: How’d you get in this place, you rent?
Norman Wright: Renting.
B.G.: How much you pay a month?
N.W.: Six and a quarter.
B.G.: $625 a month?! That’s a lot of money, right? So how is he
able to get $625 a month from you?
N.W.: Oh, my disability.
B.G.: Then how much do you have to live on?
N.W.: $15 a week.
B.G.: Do you really?
N.W.: Yeah. (Laughs.)
B.G.: That’s no bullshit?
N.W.: No! (Laughs.)
B.G.: So how do you live on $15?
N.W.: I don’t!
> Bruce Gilden @ Magnum Photos (portfolio)
Coney Island (2005)
WYNC Street Shots
FLY 16x9
www.16x9.com
France 24, 20/09/2010