24 octobre 2010

Montaigne, mon père et moi | Philippe Avron, France Culture, Fictions / drôles de drames, 9 octobre 2010



Avec Philippe Avron. Réalisation Catherine Lemire.

Le projet de cette émission est né d’une conversation à bâtons rompus avec Philippe Avron à la fin d’un enregistrement, à propos de projets, de rêves, d’envies qui nous trottaient par la tête. Philippe Avron, à ce moment-là, lisait et relisait Montaigne et jouait avec l’idée d’en créer un de ces spectacles où, seul en scène, il lançait les idées, les images, les questions comme les balles d’un jongleur. L’écouter citer, parler les mots de Montaigne si naturellement, cela me donnait le sentiment que ces mots-là venaient d’être écrits, que l’encre était encore fraîche.
Si ce n’avait été hors micro, si cette conversation joueuse et saugrenue avait été enregistrée, il y aurait eu là un matériau sonore inouï par la vitalité, la vivacité, l’allégresse dont il avait le secret. Un secret qu’il savait partager. Ce soir-là, le projet de donner à entendre, par la voix seule, une variante destinée à la radio a commencé à prendre corps, sur la promesse réciproque de se laisser la bride sur le cou.
Au cours des mois suivants, un spectacle s’élaborera avec la collaboration artistique du metteur en scène Alain Timar sous le titre Montaigne, Shakespeare, mon père et moi, spectacle qui fut présenté pendant le festival d’Avignon au théâtre des Halles.
Notre conversation s’était poursuivie parallèlement. Et en juin, avec Philippe Avron, nous avons enregistré pour France Culture Montaigne, mon père et moi - Pour un spectacle en devenir.

Catherine Lemire

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Le comédien Philippe Avron né le 18 septembre 1928 au Croisic, est décédé le 31 juillet 2010 à Paris. Découvrant le théâtre à Avignon en assistant à une représentation d’Antigone de Sophocle montée par Jean Vilar, il rejoint ensuite ce dernier et joue, entre 1960 et 1964, dans des pièces de Goldoni, de Lope de Vega, de Molière. Élève de Jacques Lecoq, pour lequel il témoignera toujours d’une grande admiration et dans l’école duquel il enseignera, il rencontre Claude Evrard. Philippe Avron écrit alors nombre de sketches humoristiques qu’ils jouent ensemble. Ce tandem, qui a d’abord tourné dans des cabarets parisiens, va connaître un grand succès dans les années 1970-1975, avec des passages à Bobino, à l’Olympia, sur le petit écran… Mais c’est en incarnant le Prince Mychkine de L’Idiot d’après Dostoïevski dans une adaptation et une mise en scène d’André Barsacq au théâtre de l’Atelier en 1965-66 qu’il connaît peut-être son plus important succès. Il reçut à cette occasion le prix du meilleur comédien qui préfigure le « Molière du meilleur one man show » qu’il obtiendra à deux reprises des années plus tard (en 1999 et 2002). Philippe Avron a été dirigé par les plus grands metteurs en scène (Peter Brook, Benno Besson, Roger Planchon…) Il a interprété quelques personnages majeurs du répertoire comme Hamlet, Sganarelle ou Don Juan.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Thanks :)
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